Auteur : Siegfried RINGLER.
Tome 14 - Colonne 1308
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Titre de l'article : SUNDER (FRÉDÉRIC), prêtre, 1254-1328.
Début de l'article :
— Friedrich Sunder fut chapelain du couvent des Dominicaines d'Engelthal, près de Nuremberg. Ce couvent était alors florissant numériquement, économiquement et surtout spirituellement : il était devenu un centre de vie mystique éclairé et guidé par Christine Ebner (cf. DS, t. 1, col. 325 ; t. 5, col. 1495).
Vita, rédigée après sa mort à Engelthal et qui utilise ses notes manuscrites. Il y apparaît comme favorisé de hautes grâces, y compris de type mystique (divinisation, naissance de Dieu dans l'âme, union et mariage spirituels, vision intellectuelle). S'il importe aujourd'hui de tenter de discerner la part de la réalité et celle de la fiction littéraire, l'intérêt de la
Vitadépasse de loin la personne de Sunder : à son propos une doctrine mystique s'y trouve exposée, et elle peut éclairer les discussions qui se déroulaient dans les couvents des dominicaines allemandes de l'époque autour de la forme authentique de la vie spirituelle. Des
Vitae, issues de couvents suisses (comme celle d'Elsbeth von Oye, du couvent d'Oetenbach, près de Zurich), exposent une voie d'ascèse rigoureuse influencée par les
Vitae Patrumet qui cherche, en combattant les tentations du démon et en imitant la passion du Christ, à s'approcher de Dieu. Maître Eckhart et Henri Suso mettent en garde contre cette voie. La
Vitade Sunder ne prend pas directement position contre elle, mais expose clairement une voie différente, souvent proche de l'enseignement d'Eckhart. Le monde de Sunder est un monde de grâce. Dieu n'y apparaît pas comme le juge sévère, mais exclusivement comme le Dieu de miséricorde. Le mal n'est pas une puissance ennemie de Dieu, mais l'état de qui est loin de Dieu. L'ascèse n'est pas
castigatiodu corps, mais
exercitatiode l'âme en vue de l'infusion de la...
[...]
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