Auteur : Michel JOIN-LAMBERT.
 
Tome 14 - Colonne 1310
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Titre de l'article : SURIAN (JEAN-BAPTISTE), oratorien, évêque, 1670-1754.
Début de l'article :
— Né à Saint-Chamas (diocèse d'Arles) le 20 septembre 1670, Jean-Baptiste Surian appartenait à une nombreuse famille d'origine italienne établie en Provence. Après ses études secondaires au collège de Juilly, il entra à la maison d'institution (noviciat) de l'Oratoire à Aix en octobre 1685. Ses années d'enseignement dans les collèges de la congrégation le mènent à Marseille, Pézenas, Toulon ; puis il fait une année de théologie à Arles, et retourne dans les collèges de Montbrison et de Saumur. Entre-temps, il avait été ordonné prêtre en 1695. A Caen à partir de 1699, il commence à prêcher en Normandie ; puis il est attaché à Soissons et à Montpellier. En 1707 il est appelé à Paris (rue Saint-Honoré) et il y restera jusqu'en 1728. Pendant ces années il prêche carêmes et avents à Paris et en province, et donne aussi des sermons dans les communautés religieuses. Il prêchera à la Cour de Versailles en 1717 (avent), 1719 (petit carême), 1724 (avent), 1727 (carême), et à la Cour de Lorraine en 1725 (carême). Nommé évêque de Vence en 1728, il prêchera encore occasionnellement ; ainsi son oraison funèbre du roi de Sardaigne Victor-Amédée (Paris, 1733). En 1733, il est reçu à l'Académie française. Lorsqu'en 1746 la Provence est envahie par les Impériaux pendant la guerre de Succession d'Autriche, il évite à 1311 sa ville une contribution de guerre qu'il paie de ses propres deniers. Il meurt à Vence le 3 août 1754. D'Alembert, qui lui succéda à l'Académie, prononça son éloge (extraits dans Bérengier, p. 75-78). Surian est le contemporain de Massillon (DS, t. 10, col. 753-56) et, sans avoir son talent, lui ressemble par plusieurs côtés. Comme lui, il reste étranger aux querelles de l'époque, résistant à ceux qui veulent l'entraîner dans leur appel contre la bulle Unigenitus, refusant d'entrer dans les querelles contre les Jésuites, avec lesquels il garde de bonnes relations. On attribuera, bien sûr, cette attitude à l'ambition. Surian a détruit nombre de ses manuscrits. Si l'on en juge d'après les sermons qui nous restent, ses thèmes sont proches de ceux de Massillon, d'abord parce que les liturgies de l'avent et du carême imposaient certains d'entre eux, mais sans doute aussi du fait de leurs relations...

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