Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 14 - Colonne 1359
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Titre de l'article : SWETCHINE (SOPHIE), laïque, 1782-1857.
Début de l'article :
— L'art. France (19e siècle, DS, t. 5, col. 976-77) a situé l'influence de Mme Swetchine. On se contente ici d'apporter des détails biographiques et bibliographiques. Sophia Petrovna Soïmonov est née à Moscou le 22 novembre 1782. Son père fut un conseiller intime de 1360 Catherine II et tomba en disgrâce sous Paul Ier. Elle reçut une éducation soignée et une instruction très large, marquée par l'esprit des Encyclopédistes et la culture française ; elle apprit, outre le russe et le slavon, le français, l'allemand, l'anglais, l'italien, le latin et le grec, un peu d'hébreu. On ne sait rien de l'éducation religieuse de son enfance, mis à part qu'elle fut baptisée dans l'Église orthodoxe. En 1799 elle fut mariée au général Nicolas Swetchine, quadragénaire dont elle n'eut pas d'enfant et auquel une tendre amitié la lia jusqu'à sa mort en 1850. De 1797 à 1801 elle est demoiselle d'honneur de l'impératrice, puis tient salon à Saint-Pétersbourg. Elle lit énormément — et cela jusqu'à sa mort —, prend d'innombrables notes (on garde mss près de 800 cahiers). En 1801, elle découvre « la religion », la foi personnelle. Par des amis, elle rencontre Joseph de Maistre, entre en relations avec le collège des Jésuites de la capitale (dont P. Rozaven qui deviendra son premier directeur spirituel). Elle devient une orthodoxe croyante, mais son milieu est fait de français émigrés dont beaucoup sont catholiques et de russes dont certains se convertissent au catholicisme romain. Après une longue période de recherche et de réflexion, elle se convertit en novembre 1815. Cette même année les Jésuites sont expulsés de la capitale et son mari doit démissionner de son poste. En 1816, le couple quitte la Russie pour la France. Après de nombreux voyages, elle se fixe à Paris en 1825. Pieuse, charitable, elle reçoit et entretient une vaste correspondance. A partir de 1831 et jusqu'en 1848, elle est en relations avec des hommes comme Lacordaire, Montalembert, Guéranger, l'archevêque Quélen, l'abbé Dupanloup, les jésuites X. de Ravignan et J. Gagarine, Auguste Cochin, Armand de Melun, L. Bautain, A. de Falloux son futur biographe. Ses relations parmi les femmes de l'aristocratie sont...

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