Auteur : Antoine GUILLAUMONT.
Tome 14 - Colonne 1429
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Titre de l'article : SYRIAQUE (SPIRITUALITÉ).
Début de l'article :
— I.Les premiers siècles. —II
. Depuis la conquête arabe.Par spiritualité syriaque on entend ici l'enseignement spirituel, ascétique et mystique, qui s'est exprimé en langue syriaque, un dialecte araméen localisé d'abord dans la région septentrionale de la Mésopotamie et devenu, après la conversion au christianisme du roi d'Édesse Abgar IX, au début du 3
esiècle, la langue commune des chrétiens partagés entre le royaume de Perse, à l'Est, et l'empire byzantin, à l'Ouest. Elle s'imposa à toute la Syrie, évinçant la langue grecque, quand cette région fut, à partir du 5
esiècle, gagnée au monophysisme. Après la venue de l'Islam (622) elle fut, peu à peu, supplantée dans l'usage courant par l'arabe, mais demeura langue littéraire des chrétiens jusqu'à la fin du 13
esiècle. Les schismes consécutifs aux conciles du 5
esiècle (Éphèse 431, Chalcédoine 451), tout en séparant ces chrétiens de l'Église grecque, provoquèrent parmi eux une scission et leur répartition en deux Églises distinctes, monophysites à l'occident, nestoriens à l'orient, mais cette séparation ne brisa pas l'unité culturelle du monde syriaque. Aussi n'y a-t-il pas lieu de distinguer entre une spiritualité propre aux auteurs monophysites et une spiritualité propre aux auteurs nestoriens. Les uns et les autres dépendent d'une source commune, qui est la tradition de l'Église syriaque des premiers siècles. J. Labourt,
Le christianisme dans l'empire perse sous la dynastie sassanide (224-632), Paris, 1904. — R. Duval,
Anciennes littératures chrétiennes, t. 2 :
La littérature syriaque, 3
eéd., Paris, 1907. — A. Baumstark,
Geschichte der syrischen Literatur, Bonn, 1922. — J.-B. Chabot,
Littérature syriaque, Paris, 1934. — I. Ortiz de Urbina,
Patrologia Syriaca, 2
eéd., Rome, 1965. — J.B. Segal,
Edessa, “The Blessed City”, Oxford, 1970. — W.S. McCullough,
A Short History of Syriac Christianity to the Rise of Islam, Chico Ca., 1982.
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