Auteur : Paul TIHON.
 
Tome 6 - Colonne 550
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : GODEFROID DE FONTAINES (ou DE LIÈGE), philosophe et théologien, † après 1306.
Début de l'article :
— Né avant 1250, troisième fils de Barnage, seigneur de Fontaines-les-Hozémont, près de Liège, Godefroid arrive à Paris vers 1270 pour y faire ses études. Il eut pour maîtres Siger de Brabant, puis Gervais du Mont-Saint-Éloi et Henri de Gand, avant de devenir le collègue de ces deux derniers en 1285. Membre du collège de Sorbonne (auquel il lègue à sa mort une bonne partie de sa bibliothèque), il fut prévôt de Saint-Séverin de Cologne, chanoine de Saint-Lambert et de Saint-Martin à Liège, de Paris et de Tournai. Élu évêque par le chapitre de cette dernière ville en 1300, il renonça à ses droits, à la suite de contestations qui le menèrent à Rome, en faveur de Gui † 1336, frère du comte de Boulogne et d'Auvergne, lequel était « satis familiaris… domino papae » (Gilles Le Muisit † 1352, Chronique et annales, éd. H. Lemaître, coll. Société de l'histoire de France, Paris, 1905, p. 27-29). Il est possible qu'il ait encore enseigné après cette date. L'autorité dont il jouissait se traduisit par l'une ou l'autre mission délicate, comme l'enquête demandée par Nicolas IV en 1292 au sujet du chancelier de l'université de Paris, l'aide qu'il apporta en 1284 à Guillaume de Julémont, abbé de Saint-Jacques de Liège, dans la réforme de son monastère, la part qu'il prit en 1303 à une commission nommée par le chapitre cathédral de Liège, pour procéder par voie de compromis dans l'élection de l'évêque (Les Registres de Boniface VIII, éd. G. Digeard et M. Faucon, coll. Bibliothèque des écoles françaises d'Athènes et de Rome, t. 3, Paris, 1921, n. 5150, p. 712). Mais son influence s'exerça surtout par son enseignement magistral. On a gardé de lui quinze Quodlibets, trois Questions ordinaires, une série de Questions disputées sur les vertus, ainsi qu'un Sermon pour le deuxième dimanche après l'Épiphanie, prononcé sans doute entre 1281 et 1283. Ce sont surtout ses Quodlibets qui furent au centre des discussions de son temps et constituent le spécimen le plus marquant de ce genre littéraire. Aristotélicien convaincu et admirateur de saint Thomas, il se sépare cependant de l'Aquinate sur divers points. Adversaire d'Henri de Gand, lequel était de...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 5 pages.