— Né à Naples au cours de la seconde moitié du 16e siècle, Giuseppe Tancredi entra, encore jeune, chez les Grands Carmes au couvent de sa ville natale ; il s'y signala par sa piété et sa vie exemplaire. Il semble avoir été assez versé en philosophie et en théologie. Il mourut à Naples le 11 novembre 1624 (et non 1724 comme l'écrit Villiers).

On lui doit un petit ouvrage en vers : Fiamma d'Amore Vivo (Naples, C. Vitale, 1618). A travers des considérations de type ascétique, Tancredi conduit son lecteur au mépris de la vanité et des réalités transitoires qui marquent la vie mondaine et le presse, avec des références indirectes aux doctrines de Thérèse d'Avila et de Jean de la Croix, de tourner son regard et son attention vers le chemin qui mène à l'amour de Dieu. Par son style l'ouvrage appartient au genre du dialogue moral.

Cosme de Villiers, Bibliotheca carmelitana, t. 2, Orléans, 1752, col. 192. — M. Ventimiglia, Degli uomini illustri del Regal Convento del Carmine Maggiore di Napoli, Naples, 1756, p. 142-43. — P.T. Quagliarella, Guida storico-artistica del Carmine Maggiore di Napoli, Tarente, 1932, p. 203.