— Prospero-Luigi est né à Turin le 24 novembre 1793 ; il était le deuxième fils du marquis Cesare. Destiné par le gouvernement français à l'école militaire de Saint-Cyr, il fut autorisé à rentrer dans son foyer avant même d'y être incorporé. Au cours d'une retraite où il suivait les Exercices spirituels sous la direction du P. P.B. Lanteri, il décida d'embrasser la vie ecclésiastique. En 1814, habitant à Rome avec son père (fervent promoteur des « Amicizie », fondées par l'ex-jésuite N.J. de Diessbach puis maintenues par Lanteri, DS, t. 9, col. 239), il décida d'entrer au noviciat de la Compagnie de Jésus, qui venait d'être rétablie. Il voulut alors qu'on l'appelle par son second nom de baptême : Luigi. De 1824 à 1829, il fut le premier recteur du Collège Romain, puis provincial à Naples. De 1833 à 1850, il enseigna au collège de Palerme, et enfin à partir de 1850, il fut rédacteur de la nouvelle revue La Civiltà Cattolica. Taparelli est considéré comme un des promoteurs du retour à la scolastique et un des maîtres de la pensée juridique moderne (cf. Saggio teoretico di diritto naturale…, 3 vol., Palerme, 1841-1843 ; 8e éd., Rome, 1949), mais, dans le domaine de la spiritualité, il n'a pas produit d'oeuvres qui puissent servir immédiatement à nourrir l'esprit et l'âme. Sa tâche fut de 41 présenter à nouveau, de manière correcte, les démarches intellectuelles déjà parcourues par divers auteurs pour donner une solide justification de la foi et de la vie chrétiennes. A l'intérieur d'un tel plan fondamental et général, il traita des Exercices spirituels de saint Ignace (Civ. Catt., 1853/1, p. 465-80 ; trad. franç. dans la « Bibliothèque des Exercices », Enghien, 1909). Il réfuta l'image qu'on s'en faisait d'une pratique piétiste ou teintée de fanatisme et les présenta avec une méthode « raisonnée » dans la complexité de leur contenu, non sans souligner leur efficacité pour la vie sociale et la civilisation. Au sujet des Exercices — qu'il donnait lui-même avec l'assiduité compatible avec son office principal — il nous reste de nombreuses notes (Rambaldi, p. 438-39). Autre thème spirituel traité par Taparelli d'une manière...

[...]