— Bernardo Maria Tarín y Juaneda, avocat et surtout historien, entra à 40 ans à la chartreuse de Miraflores (Burgos). En 1898 il prit l'habit comme donné ; en 1908 il fit profession solennelle. Il continua à écrire sur des questions d'histoire, mais en s'occupant dès lors de l'ordre cartusien, sans entrer dans le domaine spirituel. Il a cependant laissé une brève Novena al glorioso patriarca San Bruno (Burgos, 1901), qui trace un portrait du fondateur, et un Manual de los Hermanos… de la Cartuja (Saragosse, 1903).

Tarín souligne le silence continuel de Bruno, sa grande mortification, dont les fruits furent « une chasteté et pureté angéliques, une paix et joie intérieures incompréhensibles pour les mondains » (Novena, p. 39-40). Son humilité lui valut de devenir un grand contemplatif. « Dès sa jeunesse il n'eut d'autre fin dans ses études que de chercher Dieu ; il parvint à comprendre la finitude des choses humaines, les abîmes de la grandeur, de la bonté, de la sagesse, de la miséricorde de Dieu… Il put monter, tel l'aigle, dans les hautes sphères spirituelles et là s'épanouir dans les délices de l'amour » (p. 51).

Parmi ses nombreux travaux historiques, signalons (tous sont inédits) : Influencia de los árabes en la agricultura e industria valencianas ; — Los antiguos gremios de Valencia, su influencia política y económica ; — Las clases obreras de Valencia (en catalan) ; — La procesión del Corpus en Valencia. Boceto histórico (B.M. de Valence, avec de nombreux dessins) ; — Nombreuses monographies sur les chartreuses d'Espagne.

Art. Tarín, dans Enciclopedia Espasa, t. 59, 1928, p. 649. — Biblioteca Cartujana Española, p. 140-43 (= Studia monastica, t. 11, 1969, p. 350-52).

[...]