— José Teixidor est né à Villanueva del Grao (aujourd'hui Valence, Espagne) le 17 janvier 1694. Il entra au couvent des Dominicains de Valence le 12 octobre 1710. Sa formation ecclésiastique fut reçue au collège universitaire d'Orihuela, dirigé par les Dominicains ; ensuite il fut 127 assigné au couvent San Telmo et du Rosaire, à Alicante, comme professeur de philosophie. En 1722 le chapitre provincial le nomma notaire pour le royaume de Valence et c'est en cette qualité que Teixidor établit l'acte notarié de la mort du bienheureux Joseph Bono. En 1730 il fut nommé historien du couvent dominicain de Valence et, en 1761, de la province dominicaine d'Aragon, avec mission de continuer son histoire commencée par Francisco Diago. En 1768 le provincial Vicente Insa le prit comme secrétaire et c'est alors que Teixidor s'intéressa à l'histoire de l'université d'Orihuela. Ayant quitté cette charge, il revint à Valence et poursuivit ses travaux historiques en recueillant les documents dispersés dans les diverses archives de la ville. En 1774, cette ville pensa faire de lui son chroniqueur officiel. Teixidor mourut le 29 octobre 1779. Influencé dans sa jeunesse par le dominicain Jacinto Segura († après 1748), auteur du Norte crítico, et par Gregorio Mayans † 1781, Teixidor est un des grands représentants de ce qu'on a appelé l'Ilustración Valenciana ; et il influença de nombreux auteurs, tel le dominicain Luis Galiana † 1771. Il eut le souci de rassembler les documents dignes de foi qui dormaient dans les archives et d'en faire les bases de ses études ; celles-ci sont devenues des sources pour l'histoire de Valence et pour celle des Dominicains valenciens, en particulier pour saint Vincent Ferrer. Son érudition fit de lui un homme consulté et il eut l'occasion de s'engager dans des polémiques sur divers points d'histoire. Il a laissé de nombreuses oeuvres, dont ses lettres permettent d'établir la chronologie ; on peut les répartir en trois classes : ce qui concerne son Ordre religieux, ce qui se rapporte à Valence et à ses institutions, enfin sa correspondance et diverses consultations. En grande partie ces oeuvres sont restées inédites et une partie a disparu ; nous mentionnons ci-dessous les éditions et les mss connus. 1. Concernant l'Ordre...

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