Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 15 - Colonne 255
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Titre de l'article : TERRASSON : ANDRÉ, oratorien, 1669-1723, et Gaspard, ex-oratorien, 1680-1752.
Début de l'article :
André et Gaspard, nés à Lyon, appartenaient à une famille lettrée de cette ville. Ils étaient fils de Pierre Terrasson, conseiller au présidial de Lyon qui, devenu veuf, se retira à l'Oratoire de Lyon et voulut que ses quatre fils entrent dans cet institut. Trois d'entre eux le quittèrent. Seuls André et Gaspard, prédicateurs de renom, nous intéressent ici.
1. ANDRÉ TERRASSON
entra à l'Oratoire le 18 octobre 1694. En étant sorti pour étudier le droit à Valence, son père l'y ramena. Il travailla d'abord comme régent dans les collèges, puis s'adonna avec succès à la prédication en province. Il fut appelé à Paris pour donner le Carême à Saint-Honoré (1715), puis à Versailles (1717) et à la cour de Nancy. Il prêcha son dernier Carême à Notre-Dame de Paris en 1723. Épuisé, il mourut le 25 avril 1723 à Paris. Son confrère oratorien J. Gaichiès a publié ses Sermons (4 vol., Paris, Fr. Babuty, 1726 ; éd. revue, 1736 ; reprise par Migne, Orateurs sacrés, t. 29, 1847, col. 9-722). Ces volumes donnent un Carême entier (quatre sermons par semaine ; t. 1-3) et divers autres prédications (t. 4). André Terrasson peut être considéré comme un lointain disciple de Bourdaloue, mais ses préoccupations sont marquées par le souci de lutter contre l'indifférence religieuse et le laxisme moral de la société à l'époque de la Régence. Son 256 style est simple si on le compare à celui de ses émules contemporains, très classique dans ses développements, qui sont très travaillés et nous paraissent aujourd'hui quelque peu compliqués, peu directs, trop développés. Traditionnel dans sa méthode d'exposition, A. Terrasson l'est aussi dans le choix de ses sujets ; l'analyse des mouvements du coeur et des illusions de l'esprit tient plus de place que la doctrine et l'Évangile. Ses tendances rigoristes apparaissent ici ou là à propos de la communion, de la confession (il loue les confesseurs qui retardent l'absolution) ; il rêve d'un retour aux « austérités » du christianisme primitif.
2. GASPARD TERRASSON,
né à Lyon le 5 octobre 1680, entra en 1698 à l'Oratoire. Il s'intéressa à la Bible et aux Pères. Régent à Troyes il eut à donner l'oraison funèbre du Dauphin, fils...

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