Auteur : Charles MUNIER.
 
Tome 15 - Colonne 271
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Titre de l'article : TERTULLIEN, écrivain chrétien, mort après 220.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine. — 4. Influence.
1. Vie.
— Nous ne possédons que fort peu de renseignements biographiques sur Tertullien, qui s'est montré d'une discrétion extrême sur sa vie privée. Jérôme lui consacre une brève notice dans son De uiris inlustribus, c. 53, mais il doit l'essentiel de ses informations à Eusèbe de Césarée (Historia ecclesiastica = HE II, 2 ; 25 ; III, 20 ; 23 ; V, 5) et aux écrits de Tertullien, librement interprétés. Compte tenu de ces réserves, il est communément admis que Tertullien (Quintus Septimius Florens Tertullianus) naquit à Carthage, vers 160, de parents païens. Son père était « centurion proconsulaire », si l'on en croit Jérôme (cf. Apol. 9, 2) ; il a pu appartenir à la première cohorte urbaine, stationnée à Carthage même ; s'il fut promu au grade de centurion primipile en fin de carrière — ce qui était le cas de la plupart — il put accéder à l'ordre équestre et disposer d'une fortune appréciable. Dans ces conditions, Tertullien a pu appartenir lui-même à cet ordre (cf. G. Schöllgen, Ecclesia sordida, p. 176-89). De toute façon il vit le jour dans une famille aisée, qui occupait une place honorable dans la société carthaginoise ; c'étaient là des auspices favorables pour un cursus honorum prometteur et pour un riche mariage (cf. VX. I, 1, 1-2). Le jeune Tertullien reçut, à Carthage même, une solide culture classique, littéraire et philosophique. Animé d'une passion de savoir peu commune, il s'adonna aussi à l'étude de la rhétorique, du droit et de la médecine. Il possédait assez le grec pour être capable de l'écrire couramment. Il affirme avoir vécu une jeunesse dissipée (Res. 59, 3 ; Spect. 19, 5). Il dut visiter Rome à cette époque (Cult. I, 7, 2), mais ne tarda pas à rentrer à Carthage, qu'il ne semble plus avoir quittée. Il n'est pas impossible qu'il ait exercé quelque temps la profession de rhéteur, comme ses compatriotes Cyprien, Arnobe et Augustin ; quoi qu'il en soit, il garda toute sa vie...

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