— Né à Audeux (Doubs) le 13 avril 1906 et baptisé le 17, Henri Godin fit ses études secondaires aux petits séminaires de Courtefontaine et de Vaux-sur-Poligny ; il entra au grand séminaire de Lons-le-Saunier en 1926 et acheva ses études théologiques à l'Institut catholique de Paris, où il fut ordonné prêtre le 15 mai 1933. Vicaire un an à Clichy, il entre, par l'intermédiaire du jésuite Gustave Desbuquois † 1959, en contact avec Georges Guérin, aumônier de la Jeunesse ouvrière chrétienne (J.O.C.) ; il prend conscience alors de sa vocation propre, qui est d'être prêtre des pauvres et des ouvriers. Georges Guérin l'envoie à l'école des missionnaires du travail de Lille (1934-1935), où il prépare un travail de psychologie sociale (Déclassement, religion et culture humaine), qu'il achèvera en 1937, mais qui ne sera pas imprimé. De retour à Paris en août 1935, il est nommé à l'aumônerie de la J.O.C., chargé plus spécialement de la fédération jociste masculine de Paris-Nord et de la fédération féminine de Vincennes. Mis à part quelques mois pendant lesquels il fut mobilisé (1940), Henri Godin assume ces tâches jusqu'à sa mort accidentelle à Paris, le 17 janvier 1944. Henri Godin exerça un rayonnement profond pendant sa vie et après sa mort, celui d'un prêtre entièrement donné à son apostolat en milieu ouvrier. Ce don de soi lui mérita sans doute l'intelligence des problèmes posés par l'évangélisation des masses déshéritées et déchristianisées, et aussi la liberté d'esprit et de coeur avec laquelle il envisageait leurs solutions. A la fin de sa vie, il se préoccupa surtout de la « Mission de France » qu'il aida à trouver sa voie ; il fut enfin l'un des principaux initiateurs de la « Mission de Paris ». Henri Godin est l'une des figures marquantes du renouveau apostolique en France. On sait le retentissement de son ouvrage, écrit en collaboration avec Y. Daniel, La France, pays de mission ? (coll. Rencontres, Lyon, 1943, 1948). Le peu de textes personnels qui nous restent de lui (utilisés dans sa biographie par P. Glorieux) nous montrent surtout la place de la Vierge Marie dans sa vie d'apôtre et la recherche constante d'un don de soi plus grand, même dans le détail ou la manière d'agir, à ceux qu'il devait conduire vers...

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