Auteur : Jens HAUSTEIN.
 
Tome 15 - Colonne 314
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Titre de l'article : TEXTOR (GUILLAUME ; Textoris, von Aachen, de Aquisgrano, Tzewers, Zwers), prêtre, † 1512.
Début de l'article :
— Selon la traduction par Ludwig Moser du Migrale de Textor, qui est datée de 1501 et terminée alors que Textor est dans 82e année (cf. f. 3r), on peut situer la naissance de Guillaume Textor vers 1419-1420, à Aix-la-Chapelle. Nous ne savons rien de précis sur sa jeunesse. Au cours du semestre d'été de 1446, il s'inscrivit à l'université d'Erfurt et il y obtint successivement le baccalauréat (1448) et le magistère ès arts (1450), le baccalauréat (1455) et la licence en théologie (1460). Le 30 septembre 1462 il fut reçu docteur en théologie à la toute nouvelle université de Bâle et fut en même temps nommé à la succession de Johann de Wesel, professeur à la faculté de théologie ; Textor fut le premier qui ait enseigné l'hébreu à Bâle. En 1463 et 1467 Textor fut recteur de l'université bâloise ; il la quitta définitivement en 1472. Dès 1463 et jusqu'en 1465 il était chanoine à la paroisse Saint-Pierre ; en cette dernière année il devint chanoine et prédicateur à la cathédrale. Il obtint en outre un canonicat à Liège (1470-1496) et un autre à Aix-la-Chapelle. De mars 1477 à mars 1478, il entreprit un voyage en Terre Sainte, pendant lequel il fut remplacé par Johannes Heynlin (DS, t. 7, col. 435-37) comme prédicateur à la cathédrale. Textor mourut dans la première moitié de l'année 1512 à Aix-la-Chapelle. Il a légué sa volumineuse collection de manuscrits à la Chartreuse de Cologne. L'ouvrage principal de Textor est le Praeparamentum saluberrimum christiani hominis ad mortem se disponentis, écrit en latin, probablement dans les années 1490, et imprimé à Cologne en 1502. Dès 1501, le chartreux bâlois Ludwig Moser (DS, t. 10, col. 1804-07) l'avait traduit en haut allemand (Bâle, Univ. Bibl., Cod. ms A.x.117) ; une autre version en bas allemand fut imprimée à Cologne en 1503 et vers 1510 sous le titre Eyn seer vruchbars boexken, genant Mygrale. Cet Ars moriendi de Textor intègre de nombreux « arts de mourir » précédents ; considéré comme le plus volumineux du genre, il comprend trois parties : un exposé des cinq tentations de l'heure de la mort, qu'il convient de méditer déjà au cours de l'existence ; des directives et instructions pour le prêtre et l'infirmier ; des conseils pour la...

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