— Né à Haarlem le 13 juillet 1587, A. van Teylingen y fit ses études à l'école latine, sous le rectorat de l'humaniste Cornelius Schonaeus, et devint maître ès arts à l'université de Louvain. Entré au noviciat des Jésuites à Tournai le 22 mai 1606 et ordonné prêtre le 21 avril 1612, il fut affecté, après quelques années d'enseignement (à Maastricht et à Bruxelles), au travail pastoral de la Mission de Hollande. A partir de 1619-1620 jusqu'à sa mort le 4 août 1669 (non pas 1665, comme dit Sommervogel, t. 7, col. 1955), il réside à Amsterdam et, malgré les mesures discriminatoires à l'égard des catholiques auxquels le libre exercice du culte était interdit, il sut, sous l'oeil plus ou moins tolérant des autorités civiles, s'acquitter de son ministère clandestin. Le poème que le célèbre Joost van den Vondel, converti au catholicisme en 1641, lui consacra en 1669, témoigne de l'estime qu'il a su se gagner par son zèle et son affabilité. C'est surtout à l'intention de ces catholiques des Provinces-Unies, pour leur venir en aide dans leur isolement spirituel, qu'il a publié Het paradys der wellusticheyt (« Paradis des délices »), paru à Anvers en 1630 ; rééd. en 1651, légèrement modifiée et considérablement augmentée (les 553 p. y sont devenues 798). L'ouvrage contient des exhortations à une conduite profondément chrétienne et à la pratique de diverses vertus. Mais plutôt qu'un exposé doctrinal ou théorique, c'est une suite presque continue de conseils, de citations, d'histoires et d'historiettes, de comparaisons et d'exemples, empruntés à la Bible, aux Pères de l'Église, à des auteurs antiques ou modernes et à des traditions orales. Plus important pour l'histoire de la spiritualité est un autre ouvrage : Devote oeffeninghe op de vijf letteren van de soete ende alderheylichste namen Jesus ende Maria. Met noch verscheyden litanien ende andere gheestelijcke oeffeninghen ende lof-sanghen. Tot dienst der godtvruchtigher catholijcken by een vergadert door P. V. T. (avec une préface signée A. V. T.). Cet ouvrage, bien qu'on ne le trouve pas mentionné par Sommervogel, est sans aucun doute une publication de Teylingen. Il parut à Louvain en 1628 et connut une réédition peut-être déjà en 1633,...

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