Titre de l'article : TEYSSONNIER (MARIE), plus connue sous le nom de Marie de Valence, laïque, 1576-1648.
Début de l'article :
1.
Vie. — 2.
Œuvre. — 3.
Survie.
— François Aymar et Antoinette Blanchard, ses parents, avaient quitté le hameau de Teyssonnier, dont ils retinrent le nom, pour se fixer à Valence (Drôme), où ils tenaient un petit négoce. Ils étaient calvinistes. C'est là que naquit en 1576 Marie, leur quatrième enfant. Elle n'avait que douze ans (1588) lorsque le second mari de sa mère lui fit épouser Matthieu Pouchelon, notaire à La Baume-Cornillane (Valence), calviniste comme elle l'était elle-même. Cependant depuis son enfance elle sentait son coeur incliné secrètement vers le catholicisme. Son mari, qu'elle rejoignit seulement en 1590, semble avoir été un homme difficile, mais il la laissa libre d'agir à sa guise dans le domaine religieux. Il lui permit d'assister à la messe. Elle abjura le protestantisme en 1592. Matthieu Pouchelon se convertit avant de mourir autour de 1595 ; il avait été introduit dans l'Église catholique par un Jésuite. Son mari disparu, Marie fit voeu de viduité. Elle se donna totalement à Dieu et mena une vie de piété, de mortification et de dévouement aux proches, ne quittant Valence qu'en de très rares occasions au cours de sa vie, pour un voyage imposé par des circonstances pressantes ou pour un pèlerinage.
Très vite elle fut favorisée de grâces exceptionnelles et se trouva quelque peu dans l'embarras. Aussi, immédiatement après son veuvage, se mit-elle à la recherche d'un directeur spirituel. Elle le trouva en la personne du jésuite Pierre Coton, qui allait devenir un conseiller d'Henri IV et son confesseur, lors d'un passage de celui-ci à Valence. Elle avait pu obtenir de s'entretenir avec lui. Ils se comprirent. Coton discerna en elle une vocation contemplative et apostolique. Il l'encouragea à persévérer dans la voie sur laquelle elle s'était engagée. Il lui conseilla d'apprendre à lire pour assurer la diffusion de son action comme de son enseignement, et pour cela d'effectuer un séjour prolongé chez les Ursulines de Valence. Ce qui fut fait.
318 De ce passage au couvent des Ursulines elle conserva un goût prononcé pour la lecture. Elle se mit à lire la Bible, dont elle fit son livre de chevet, ainsi que de nombreux auteurs spirituels français et italiens....
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