— Membre de la province rhénanesouabe des Augustins, Théobald exerça son activité, peut-être assez longtemps, au couvent des Augustins de Fribourg-en-Brisgau. Il n'est pas à identifier avec l'augustin Theobaldus Jordani de Miltenberg, incorporé en 1467 au couvent des Augustins de Trente, nommé « biblicus » par le général de l'Ordre Jacobus de Aquila le 13 novembre 1471, et dix jours plus tard « bachalarius honoris » (Archives générales des Augustins, Rome, Dd 6, f. 126v, 196r et 74v). Par contre on pourrait le reconnaître dans le « frater Theobaldus de Miltenberg » élevé au rang de « lector formatus » ce même 13 novembre 1471 par le général de l'Ordre déjà cité (Dd 6, f. 196r). De l'ardeur studieuse de Théobald témoignent quelques-uns des manuscrits en sa possession qui ont été conservés, notamment le ms 456 de la bibliothèque universitaire de Fribourg-en-Brisgau (vers 1457-1459), le ms St. Peter pap. 11 de la bibliothèque du Land à Karlsruhe (entre 1445 et 1452), le cod. auct. VII. Qu 1. 10 de la Bodleian Library d'Oxford (incunable de Strasbourg non postérieur à 1474), et peut-être le ms 21 de la bibliothèque universitaire de Strasbourg (ayant appartenu à un « frater Theobaldus » du couvent des Augustins de Fribourg). De l'oeuvre écrite de Théobald rien jusqu'à nos jours n'a été imprimé. Aussi aucune de ses oeuvres n'a-t-elle bénéficié d'une large diffusion. Sur son enseignement théologique le ms Mc 327 de la bibliothèque universitaire de Tübingen pourrait peut-être fournir quelque éclaircissement. Il contient les Sentences de Pierre Lombard pour lesquelles Théobald, aux f. 3r-23r, a constitué un Registrum super quattuor libros Sententiarum. Reste encore à examiner si les nombreuses gloses marginales de ce ms émanent de Théobald. Comme écrivain ascétique, Théobald mérite l'attention en raison de deux traités manuscrits qui ont été conservés. 1. Expositio in regulam s. Augustini (Staatsbibl. — Preussischer Kulturbesitz de Berlin, Theol. lat. qu. 177, écrit vers 1450-1460, f. 1r-22r). A la fin d'une dédicace à un augustin « frater Pelagius », l'auteur s'adresse à lui comme à un « fili dilecte » ; celui-ci 383 est donc manifestement plus jeune que Théobald. Ce...

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