Auteur : Willibrord-Christian VAN DIJK.
 
Tome 15 - Colonne 435
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Titre de l'article : THÉODOSE DE TARASCON (BERTET), capucin, fin 17e siècle.
Début de l'article :
— Nous ne connaissons de Théodose Bertet de Tarascon (ainsi signe-t-il ses livres) que les indications fournies par les approbations de ses oeuvres. Son prénom de religion est, d'après celles-ci et Achard, « Théodose » et non « Théodore » comme le dit le Lexicon Cappuccinum. En 1692, il est qualifié de lecteur en théologie ; en 1693, il est devenu ex-lecteur. De plus il est dit gardien du couvent de Carpentras et de celui de Tarascon la même année 1692 ; ce qui pourrait signifier que cette année-là il changea de résidence et de fonction. 436 Il a fait imprimer deux octaves de sermons, dont on ne sait où ils furent prononcés ; mais l'octave des morts est dédiée au cardinal de Bouillon qui assista au moins à l'une des prédications. Ces ouvrages sont publiés à Lyon chez Anisson et Posuel : Sermons prêchés pendant l'octave des morts (1693) et Sermons pour l'octave du Saint-Sacrement de l'autel (1694 ; dédié au cardinal de Bonzi, archevêque de Narbonne). Achard rapporte que ce n'est là qu'une petite partie de son oeuvre oratoire. En fait, l'Octave des Morts est un traité du purgatoire qui mérite attention. Le purgatoire est une « prison pour dette », « située au centre de la terre en joignant l'enfer des damnés » (p. 474). Les peines n'y diffèrent de celles de l'enfer que parce qu'elles ne sont point éternelles (p. 6). Les âmes du purgatoire sont des « pierres vivantes destinées à bâtir la Jérusalem céleste » (p. 3). Elles ne souffrent pas pour l'amour de Dieu, mais par l'amour de Dieu dont elles manquent (p. 32). Aussi ne sont-elles pas tourmentées par le démon, car elles sont saintes et hors de sa portée (p. 35). Théodose applique au purgatoire les notions de l'ici-bas dont le transfert reste pour le moins hypothétique : temps, durée, intensité quantitative, modèles de douleurs. Notons que l'espérance de la gloire tourmente les âmes du purgatoire par la longueur du temps, l'ardeur des désirs, la proximité de l'objet (serm. 3). Que ces peines sont sans comparaisons : excessives et incommensurables, continuelles et sans relâche, sans le soutien d'une compassion (serm. 4). Parmi les peines, il y a d'avoir laissé sur terre des parents...

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