Auteur : Joseph MAJKOWSKI.
 
Tome 5 - Colonne 170
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Titre de l'article : FENICKI (PHŒNICIUS ; FRANÇOIS-STANISLAS), jésuite polonais, †1652.
Début de l'article :
— Né vers 1592 à Lwow, entré au noviciat de la compagnie de Jésus à Cracovie en 1615, François Fenicki fait ses études de théologie à 171 Rome de 1616 à 1620. Après son retour, il enseigne à Cracovie, à Poznan, Kalisz et Lublin, d'abord la rhétorique, puis la logique et la morale. A partir de 1630, il est préfet des études au collège de Lublin. Il meurt à Sandomierz pendant l'épidémie de peste en 1652. Official au procès de canonisation de Stanislas Kostka, il témoigne au bienheureux une grande dévotion. En son honneur, il édite en polonais une Vie et un Office (Cracovie, 1632) ; l'Office parut également en latin : Flores pietatis. Officium de beato Stanislao Kostka (Lublin, 1632 ; Vilna, 1682). François Fenicki tient une place importante dans l'histoire de la dévotion mariale. En 1632, il publiait, anonyme et en polonais, un Petit office de l'Immaculée Conception, qui eut un grand retentissement. La même année, il faisait paraître, aussi à Lublin, mais en latin, un petit traité sur l'esclavage marial : Mariae mancipium sive modus tradendi se in mancipium Deiparae Virgini (in-16°, 12 pages non numérotées + 170 pages ; Paris, Bibl. nat. H. 10302). Cet ouvrage, extrêmement rare aujourd'hui, offre l'une des premières élaborations détaillées des principes de l'esclavage. Fenicki se rend compte de cette nouveauté et il éprouve le besoin de la défendre : « Illud… te monitum esse velim, devotionem hanc mancipandi se Deiparae, gestandique compedes Mariae sacras, non esse recens omnino et novum Lublini inventum » (Ad lectorem). Et il encourage les chrétiens à se vouer en esclave à Marie par les raisons suivantes : 1) « Marie est notre Dame, nous sommes tout naturellement ses serviteurs et esclaves » ; 2) « Nous sommes les serviteurs de Marie, parce que nous lui avons été donnés comme tels par le Fils de Dieu » ; 3) « parce que nous avons été rachetés de la servitude par elle », c'est-à-dire par l'intermédiaire de son consentement à l'incarnation ; 4) « parce que nous avons reçu par elle d'innombrables bienfaits ». Ces raisons sont développées avec beaucoup de tact et une solide doctrine. Fenicki fonde en théologie les principes de cette dévotion, puisant ses arguments...

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