Auteur : Guibert MICHIELS.
 
Tome 15 - Colonne 441
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Titre de l'article : THÉOFROY D’ECHTERNACH (THIOFRID), bénédictin, †1110.
Début de l'article :
— D'origine étrangère, Théofroy reçut à l'école abbatiale d'Echternach une éducation qu'il approfondit en la poursuivant en d'autres écoles. Adjoint comme coadjuteur à Régimbert, il lui succéda après sa mort en 1081. Mais un compétiteur lui disputa pendant deux ans sa dignité. En 1083 il fut néanmoins confirmé à la fois par le pape et l'empereur. Il gouverna désormais avec autorité son monastère, s'efforçant d'agrandir son patrimoine. Avec presque toutes les abbayes impériales, Echternach était acquise à la cause de l'empereur. Jamais il ne vint à l'esprit de son abbé de trahir la cause de son souverain. Il l'assista sans cesse de ses conseils. Mais il ne sacrifia jamais à la politique les intérêts de la science. Il mourut quelques années après son ami l'empereur Henri IV, le 3 avril 1110. Il a laissé plusieurs écrits qui témoignent à la fois de sa piété et de son érudition. Ils concernent tous Echternach et son culte. 1) Flores epitaphii sanctorum (PL 157, 297-404, d'après Téd. de J. Roberti, Luxembourg, 1619). Théofroy entreprit ce florilège à la demande de Régimbert son prédécesseur immédiat, que sa vénération pour le culte des saints avait porté à établir au 19 décembre une fête pour honorer les 442 reliques conservées à Echternach. Dans cet écrit, dédié à son ami Bruno devenu évêque de Trèves en 1102, Théofroy relève en un style assez ampoulé les miracles que Dieu a opérés par la vertu des reliques. Il s'insurge pourtant contre le luxe, l'or et l'argent que l'on consacrait à ce culte « tandis qu'on n'a presque aucun égard pour les ministres de l'autel et qu'on laisse mourir à sa porte les membres de Jésus-Christ dans leur nudité ». 2) Dans deux homélies De sanctorum reliquiis et De veneratione sanctorum (PL 157, 405-410), Théofroy traite à nouveau du respect que l'on doit aux reliques des saints et aux saints mêmes. Il y déploie beaucoup d'érudition ; Les citations bibliques sont fréquentes, mais les Pères de l'Église sont également mis à profit. 3) Willibrordiana. — Vers 1103 Théofroy écrivit une Vita Willibrorde fondateur d'Echternach, en prenant comme base le récit d'Alcuin et, comme...

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