Auteur : Ute MENNECKE-HAUSTEIN.
 
Tome 15 - Colonne 459
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Titre de l'article : « THEOLOGIA DEUTSCH ».
Début de l'article :
1. Tradition, datation, auteur. — 2. Composition. — 3. Doctrine. — 4. Sources et influence.
1. TRADITION, DATATION, AUTEUR.
— Le retentissement durable qu'a obtenu la Theologia Deutsch (citée Th. D.) remonte à l'impression qu'en fit M. Luther, d'abord partiellement en 1516, puis intégralement en 1518, d'après un ms aujourd'hui perdu. Le titre qu'il donna à l'ouvrage lui est demeuré ; dans les mss, le texte est généralement dit Der Frankforter. 460 En 1843 on a découvert un ms daté de 1497 et provenant de l'abbaye cistercienne de Bronnbach, et il est demeuré le seul connu pendant plus de cent ans. Ce ms, qui offre par rapport à l'éd. de 1518 par Luther quelques additions, posa donc la question de savoir quel était le texte original. Les mss découverts récemment établissent la priorité du texte de Luther ; les développements du ms de 1497 se sont révélés être des interprétations minimisantes. La datation est difficile. Les arguments linguistiques en faveur d'une date tournant autour de 1430 (cf. E. Schröder) ne sont pas convaincants. La bonne connaissance que nous avons actuellement de la tradition spirituelle allemande renvoie au cercle mystique de Maître Eckhart et de Tauler et l'origine de notre texte pourrait remonter au dernier tiers du 14e siècle. G. Seidel ne va pas au-delà du milieu de ce siècle. La question de la date est en rapport immédiat avec celle de l'auteur. Le prologue du texte dit que celui-ci était « un homme sage…, qui fut autrefois un chevalier teutonique, prêtre et custode dans la maison des chevaliers teutoniques à Francfort ». Un certain Heinrich von Bergen, mentionné dans des documents de 1359, remplit ces conditions, mais on ne sait rien de plus sur lui qui pourrait appuyer l'attribution. Le même prologue évoque les « amis de Dieu » (DS, t. 1, col. 493-500) ; mais les connaissances scolastiques de l'auteur (cf. Seidel) font penser qu'il a reçu sa formation théologique autrement qu'un Rulman Merswin (DS, t. 10, col. 1056-58). Sur les mss et les premières éd. voir l'éd. critique de W. von Hinten, ‘Der Franckforter', Munich-Zurich, 1982, p. 7-63.

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