Auteur : Aimé SOLIGNAC.
 
Tome 15 - Colonne 463
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Titre de l'article : THÉOLOGIE.
Début de l'article :
I. Le mot et sa signification. — II. L'éclatement de la théologie au 20e siècle.
I. LE MOT ET SA SIGNIFICATION
Le but de cet article n'est pas de dresser un inventaire complet des emplois du mot, mais bien de montrer, en nous limitant aux périodes et aux auteurs plus significatifs, comment s'est opéré le passage de sa signification antique à celle que lui ont donnée les scolastiques du 13e siècle et qui reste, globalement, celle d'aujourd'hui. Cette étude, on le verra, intéresse directement l'histoire de la spiritualité. Jusqu'au 464 milieu du 12e siècle en effet, theologia se rapporte immédiatement à la connaissance de Dieu et cette connaissance, pour être authentique, implique toujours une attitude spirituelle, au moins dans la littérature chrétienne. Dans la suite, le contenu du terme prendra une extension plus large, mais il gardera une relation étroite avec la vie de l'homme devant Dieu. Nous distinguerons cinq périodes : 1. l'Antiquité grecque ; 2. les Pères de l'Église ; 3. le renouveau du 12e siècle ; 4. le 13e siècle ; 5. du 14e siècle à nos jours.
1. L'Antiquité grecque.
— La première attestation sûre du terme theologia (sur des titres prêtés sans doute par les doxographes à des auteurs antérieurs, cf. F. Kattenbusch, p. 164. n. 2) se trouve chez Platon, République II, 18, 379a. Le contexte est la protestation de Socrate contre les récits des poètes anciens qui prêtent aux dieux les passions et les cruautés des hommes. Adimante lui demande donc quels seraient « les modèles au sujet de la théologie (typoi peri theologias) ». La réponse de Socrate est que « Dieu » (ho theos) est essentiellement bon et immuable ; on ne saurait en conséquence lui attribuer la cause des maux ou l'inspiration d'actions perverses, pas davantage des...

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