— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.

1. VIE.

— Georges Govorov naquit le 10 janvier 1815 à Černavsk (province d'Orel). Fils d'une prêtre orthodoxe, il étudia au séminaire d'Orel, puis à l'Académie ecclésiastique de Kiev. Ayant pris l'habit monastique aux Grottes de Kiev, sous le nom de Théophane (Feofan), il devint en 1840 un des « moines doctes », type spécial de religieux destinés à devenir professeurs et évêques. Ordonné prêtre, il fut aussitôt nommé recteur d'une école confessionnelle à 518 Kiev ; en 1842, il devint inspecteur du séminaire de Novgorod où il enseigna la psychologie ; trois ans plus tard, il fut professeur de morale et de théologie pastorale à l'Académie de Saint-Pétersbourg. En 1847, il partit pour un séjour de cinq ans à la mission russe de Jérusalem, visitant la Terre Sainte et de nombreux monastères ; il résida aussi deux ans à Constantinople, avec charge de l'église de l'ambassade russe. Au retour, il visita Rome et l'Allemagne, puis devint recteur du séminaire d'Olonec et professeur à l'Académie de Saint-Pétersbourg. Dès 1857, il fut nommé évêque de Tambov et Šack, puis transféré à Vladimir en 1863. Mais, en 1866, il demanda et obtint d'être relevé de cette charge. Il se retira à l'ermitage de Vyšen, où il passa les vingt-huit dernières années de sa vie ; là il vécut d'abord comme un simple moine, en s'adonnant à l'apostolat par la plume. En 1872, il s'isola comme reclus (cf. DS, t. 13, col. 217-21) dans un modeste appartement de deux pièces, mais où il disposait d'une bibliothèque bien fournie. Il passait son temps à prier, écrire ses oeuvres, répondre à de nombreuses lettres et peindre des icônes. Devenu aveugle les dernières années, il mourut dans sa cellule de Vyšen, le 6 janvier 1894.

2. ŒUVRES.

— Travailleur infatigable, Théophane était en outre bien armé pour écrire ; il connaissait le grec, mais aussi le français, l'anglais et l'allemand : sa bibliothèque contenait des livres en ces diverses langues (y compris des ouvrages de Hegel et Fichte). Son oeuvre compte jusqu'à 466 titres, et plusieurs ouvrages furent souvent réédités. Sur la pierre de son tombeau furent...

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