1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.

1. VIE.

— On connaît bien les principales étapes de la vie de Théophylacte, mais ni les renseignements des contemporains ni ceux qu'on peut tirer de ses oeuvres ne permettent d'établir une chronologie précise. Il naquit vers 1050/60 à Euripos (aujourd'hui Chalcis, en Eubée) d'une famille aisée (son patronyme est Hephaistos). Il parcourut à Constantinople le programme habituel de l'enkyklios paideia. De ses frères, un seul est connu, Démétrios, clerc de l'église Sainte-Sophie à Constantinople et eunuque ; cf. M.D. Spadaro, Un inedito di Teofilatto di Achrida sull' eunuchia, dans Rivista di Studi Bizantini e Slavi, t. 1, 1981, p. 3-38 (éd. la plus récente) ; Un inedito di T. di A. ed un horismos di 543 Alessio Comneno : problemi di cronologia, dans Studi di filologia Bizantina, t. 2, Catane, 1980, p. 159-81 (repris dans Studi Bizantini e Neogreci, Galatina, 1983, p. 473-90). En maintes circonstances Démétrios se trouve aux côtés de son frère évêque et lui vient en aide ; celui-ci le mentionne souvent dans ses lettres et lui dédie deux ouvrages. Il mourut avant Théophylacte (vers 1107/8). Après ses études, Théophylacte se fit lui-même enseignant, comme diacre de Sainte-Sophie et rhéteur dans une école patriarcale. A côté de plusieurs autres qui devinrent clercs, dignitaires de la cour, officiers, médecins, son élève le plus éminent fut (dès 1084/5) Constantin Doukas, fils de l'empereur Michel VII et de son épouse géorgienne Marie d'Alanie (cf. M. Mullet, The “Disgrace” of the Ex-Basilissa Maria, dans Byzantino-Slavica, t. 45, 1984, p. 202-11), fiancé dès son enfance par l'empereur Alexis I Comnène avec sa fille Anne Comnène. Pour son élève, Théophylacte composa vers 1086/7 une Instruction, dans le genre des « miroirs des princes » ; éd. et trad. P. Gautier, Th. d'A., Discours, Traités, Poésies (Corpus Fontium Historiae Byzantinae = CFHB XVI/1), Thessalonique, 1980, p. 177-211 ; cf. K. Praechter, Antike Quellen des Th. von...

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