Auteur : Antoine FAIVRE.
Tome 15 - Colonne 548
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Titre de l'article : THÉOSOPHIE.
Début de l'article :
— Il n'y a pas de doctrine théosophique. On ne saurait trop répéter qu'il s'agit, comme pour l'ésotérisme en général, d'une attitude d'esprit et d'une forme de recherche. Aussi, quand on parle de théosophie, faudrait-il toujours dire de laquelle il s'agit. En dehors des religions abrahamiques elles-mêmes on trouve, en Occident, de la théosophie dans maints textes du gnosticisme des premiers siècles (bien que le dualisme ontologique ne soit pas du tout une marque distinctive de la théosophie occidentale, au contraire), mais surtout, indépendamment de celui-ci, dans le néo-platonisme, et les écrits hermétiques — c'est-à-dire lesHermeticaalexandrins, particulièrement dans le
Corpus Hermeticum.Nous en trouvons également dans le stoïcisme. Pour ce qui concerne les religions abrahamiques elles-mêmes, on peut admettre, avec Gershom Scholem, que la Kabbale juive n'est autre qu'une théosophie. Et qu'une bonne partie de la tradition shîite est très précisément de nature théosophique, comme l'a montré Henry Corbin, dont les travaux ont porté sur pratiquement tous les aspects de la théosophie en Islam. Ibn Arabi, Sohrawardi, mais bien d'autres encore, étudiés par ce spécialiste de la philosophie islamique, sont des théosophes. Dans ce qui suit, nous aurons présentes à l'esprit ces trois traditions, sans être en mesure — faute de pouvoir présenter ici un traité — de marquer les différences de coloration spirituelles et culturelles. Nous évoquerons surtout la théosophie chrétienne, dont un corpus très spécifique a commencé à se constituer au début du 17
esiècle, justement à partir du moment où le mot « théosophie » a fini par prendre le sens qu'on lui donne maintenant en Occident pour désigner cette
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