Auteur : Maria Paola FELLUCA.
Tome 15 - Colonne 671
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Titre de l'article : THÉRÈSE-EUSTOCHIE VERZERI (BIENHEUREUSE), fondatrice, 1801-1852.
Début de l'article :
— Dans un climat historique chargé de luttes sociales, politiques, religieuses, fruit de la philosophie des Lumières, de l'oubli des valeurs de la civilisation classique et chrétienne, alors que le Romantisme essayait de restaurer les principes qui seront exaltés par leRisorgimentoitalien, naquit Teresa, à Bergame, le 31 juillet 1801. Ses parents, la comtesse Elena Pedrocca Grumelli et son père Antonio Verzeri se distinguaient par leur foi chrétienne et leur attachement à l'Église. Teresa fut l'aînée de six enfants ; elle manifestait beaucoup de vivacité, de brio, de fermeté et de loyauté, en harmonie avec une beauté physique attirante, une intelligence vive, une volonté tenace, et une capacité à inspirer amour et respect. On disait d'elle : « Sembra nata sul trono ». Teresa voulut vite vivre une fidélité absolue à Dieu ; elle vécut de plus en plus consciemment cet idéal, unie à Dieu par une prière instante. Cependant sa plus grande souffrance, exprimée dans ses lettres à son confesseur, fut de se sentir impérieusement attirée par Dieu et en même temps rejetée par Lui. « Dieu seul » fut son leitmotiv ; elle le vivait par ses sacrifices, puis par sa sérénité dans l'exercice de sa mission sur laquelle elle fut éclairée peu à peu par le chanoine Giuseppe Benaglio, son premier directeur † 1836. Son but était le détachement total de tout ce qui pouvait faire obstacle au dessein de Dieu sur elle. Elle affronta avec courage et une obéissance héroïque de nombreuses épreuves spirituelles, les contradictions dont sa vie fut semée, et obtint force et courage du Coeur du Christ auquel, par la suite, elle consacra sa congrégation qu'elle aimait plus qu'elle-même, mais qu'elle aurait courageusement dissoute au moindre doute qu'elle ne fût pas selon la volonté de Dieu. Giuseppe Benaglio, vicaire du diocèse de Bergame, homme expérimenté, prudent, à qui fut confiée la direction de la famille Verzeri après la mort du père, voulait faire de Teresa, si riche de dons naturels et de grâce, une femme forte et humble, sage et douce, et, dans le projet divin, la mère spirituelle de nombreuses âmes consacrées.
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