Auteur : Elisabetta ZAMBRUNO.
 
Tome 15 - Colonne 674
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Titre de l'article : THÉRÈSE-MARGUERITE DU SACRÉ-CŒUR (ANNA MARIA REDI ; SAINTE), carmélite déchaussée, 1747-1770.
Début de l'article :
— 1. Vie et Œuvres. — 2. Spiritualité.
1. VIE ET ŒUVRES.
— Née à Arezzo d'une famille noble, d'Ignazio Redi et de Camilla Ballati, le 15 juillet 1747, Anna Maria fut baptisée le 16 juillet, jour consacré à la mémoire de Marie du Mont-Carmel. Dès sa prime enfance, elle manifeste un tempérament enclin à la piété et à la religion. Elle s'adonnait à des exercices de dévotion, des méditations pieuses et, déjà à l'âge de six ans, elle demandait à quiconque pouvait lui répondre : « Dites-moi qui est ce Dieu ? ». En novembre 1756, à 9 ans, elle entra comme pensionnaire au monastère des Bénédictines de Sainte-Apollonie à Florence, où elle reçut une bonne éducation liturgique et s'adonna aux choses de Dieu avec une dévotion nettement supérieure à son âge, comme on le voit dans la biographie écrite pour le pape Clément XIV (Ildefonso di San Luigi, Relatione sulla vita e le virtù di S. Teresa Margherita Redi, 1773, Testo Vaticano, n. 2, 8 et 10, cité infra, p. 549-50). Elle y approfondit sa dévotion à l'Eucharistie et au Sacré-Coeur, qu'elle développa sous la direction de son père, dont le frère Diego, jésuite, avait composé des cantiques au Sacré-Coeur. A 16 ans, en avril 1764, Anna Maria rentra dans sa famille et manifesta le désir de devenir Carmélite déchaussée. Elle avait mûri sa vocation en septembre 1763 à la suite d'un fait extraordinaire, que l'on peut définir « locution surnaturelle ». L'épisode est attesté par les Procès et divers témoins : la mère Anna Maria (Piccolomini ; P.O. 411b, 611-13), les soeurs Maddalena Teresa (Vecchietti ; P.O. 412b, 1707v-1709) et Teresa Maria (Ricasoli ; P.O. 413a, 2010v-2013), le P. Ildefonso (P.O. 411b, 990), le père de la sainte (P.O. 411a, 182), son frère Francesco Saverio (P.A. 413b, 256), sa soeur, Donna Gertrude (P.A. 414a, 522v). Voici le fait : en septembre 1763, Anna Maria reçut la visite d'une amie, Cecilia Albergotti, qui allait entrer au Carmel de sainte Thérèse. Quand cette amie prit congé d'elle, Anna Maria entendit une voix qui lui disait : « Je suis Thérèse de Jésus. Je te veux parmi mes filles ». Elle se rendit immédiatement à l'église, où la voix se fit de nouveau entendre : « Je suis Thérèse de Jésus et je te dis que...

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