Auteur : Paul DUCLOS.
 
Tome 15 - Colonne 705
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Titre de l'article : THIROUX (ÉTIENNE), jésuite, 1647-1727.
Début de l'article :
— Né à Autun, où son père était maire, le 31 août 1647, Étienne Thiroux fut admis au noviciat de la Compagnie de Jésus à Nancy, le 13 novembre 1664. Après avoir enseigné les humanités, il se consacra à la prédication pendant sept ans. Contraint d'y renoncer à 706 cause de sa santé préciaire, il fut désormais directeur de congrégation mariale, ministre ou recteur (à Charleville, 1695-98 ; à Ensisheim, 1706-09) ; il enseigna aussi la théologie à Dijon ; c'est en cette ville qu'il mourut le 26 avril 1727. On lui a attribué des ouvrages restés inédits et probablement aujourd'hui perdus ; notamment un Curriculum annus spiritualium exercitiorum et un Commentaire des évangiles selon Matthieu et Marc en 2 vol. in-fol. auquel il aurait travaillé pendant ses trente dernières années. Quant aux Scholia… Psalmorum publiés sous son nom (Lyon, 1727), il semble n'en avoir rédigé que l'épître dédicatoire, et tout au plus l'appendice sur les Cantica Breviarii romani. Trois ans après sa mort, on publia l'ouvrage par lequel Thiroux a une place dans l'histoire spirituelle : Direction spirituelle pour servir de règle à tous les chrétiens… (Lyon, 1730 ; Dijon, 1743 : à la Bibl. S.J. de Chantilly ; Liège, 1744, sous le titre : Pratique de la sanctification…). Cet ouvrage, qui s'apparente au genre « Journée du chrétien » (DS, t. 8, col. 1443-69), est divisé en cinq parties. Dans la première, « Des principes de la perfection », qui est plus décrite que définie, on remarque deux chapitres faits uniquement de « Préceptes » et de « Conseils » tirés de l'Évangile (éd. de Lyon, 1730, p. 16-26) ; après quoi Thiroux propose deux cents maximes de son cru (p. 26-52). La 2e partie est centrée sur la prière ; elle propose des modèles de prière et des méditations pour chaque jour de la semaine. Avec un bon sens spirituel où l'on croit entendre l'écho d'un J. Rigoleuc, Thiroux avertit que l'« oraison extraordinaire » n'est nullement requise pour se sanctifier : « Ceux qui sont privés de cette grâce peuvent être fort agréables à Dieu, pourvu qu'ils le servent fidèlement… Un chrétien doit faire plus d'état des vertus et des bonnes...

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