Auteur : Raymonde FOREVILLE.
 
Tome 15 - Colonne 773
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : THOMAS BECKET (SAINT), archevêque de Cantorbéry, 1120-1170.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Correspondance. — 3. Spiritualité.
1. VIE.
— Thomas Becket naquit à Londres en la fête de saint Thomas apôtre (21 décembre, probablement en 1120). Son père, Gilbert Becket, originaire de Rouen, s'était acquis la renommée d'un homme de bien (Anonyme de Lambeth). Il s'était fixé à Cheapside en la Cité, près de la Halle aux Merciers, à l'ombre de la cathédrale Saint-Paul. Un temps il géra la charge de sheriff en la Cité. Sa mère, Mathilde, appartenait à la bourgeoisie de Caen. Trois filles leur naquirent ; Marie, future abbesse de Barking, Agnès et Rohesia. Deux neveux apparaissent dans la correspondance de l'archevêque (R. Foreville, Tradition et comput dans la chronologie de Th. B., dans Bull, philologique et historique, 1955-56, p. 7-20 ; Les origines normandes de la famille Becket…, dans L'Année canonique, t. 17, 1973, p. 433-78 ; art. repris dans Th. B. dans la tradition…, XIII et X).
Les jeunes années.
— Thomas reçut une éducation libérale au prieuré récemment fondé de Merton (Surrey), puis parmi les artistes de la Montagne Sainte-Geneviève. Richer de l'Aigle, ami de son père, détenteur de fiefs de chevaliers dans le Sussex et en Normandie, forma le jeune homme au maniement des armes, à la fauconnerie, à l'art cynégétique. Plus tard, Thomas devait s'initier aux disciplines juridiques, à Auxerre, puis à Bologne. A cette époque, il était entré dans la mesnie de l'archevêque de Cantorbéry, Thibaut du Bec. Dix années durant, il remplit 774 plusieurs missions auprès de la Curie pontificale : en 1148, il assista avec Thibaut au concile général de Reims convoqué par Eugène III. Il fut créé archidiacre, puis il passa au service du roi Henri II Plantagenêt sur recommandation de l'archevêque.
2° L'homme d'État.
— Chancelier du royaume depuis 1155, Thomas mène, aux côtés du roi, une vie itinérante dont on saisit le rythme au nombre de chartes royales portant la souscription : « Thomas le chancelier » (R.W. Eyton, Court, Household and Itinerary of King Henry...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 14 pages.