Auteur : Maur STANDAERT.
 
Tome 15 - Colonne 780
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Titre de l'article : THOMAS DE BEVERLEY (de FROIDMONT), cistercien, vers 1150-vers 1225.
Début de l'article :
— Les rares données sur la vie de ce Thomas sont à glaner dans ses oeuvres (non autobiographiques cependant). Il est né probablement vers 1150, à Beverley (Yorkshire), dans une région dont il aimera vanter le charme. Ses pieux parents, Hulnon et Sybille, partis en pèlerinage à Jérusalem, eurent là-bas leur premier enfant, Marguerite. Thomas leur naissait en Angleterre quelque onze ans plus tard. On ne sait quand mourut Sybille. Hulnon vivait encore en 1164, lorsque l'archevêque de Cantorbéry Thomas Becket partit en France pour échapper au roi Henri II : Hulnon, par ruse, réussit à ne pas prêter le serment de fidélité au roi. Thomas de Beverley suivit-il l'archevêque dans son exil ? Rien ne permet de l'affirmer, tout comme on ne peut affirmer qu'il ait reçu à l'école cathédrale de Cantorbéry sa formation littéraire, qui fut remarquable. Il était certainement très attaché à l'archevêque. Après le martyre de celui-ci, en 1174, notre Thomas se rendit en France, mais quand ? Il prend l'habit cistercien à Froidmont (diocèse de Beauvais), on ne sait à quelle date précise. Sa soeur Marguerite, femme peu ordinaire, très pieuse et fervente de pèlerinages, semble avoir ignoré les démarches de son frère qu'elle retrouvera à Froidmont, en 1191, et à l'invitation duquel elle entra elle-même au monastère cistercien de Montreuil, près de Laon : elle y vécut près de dix-huit ans, jusqu'à sa mort (en 1214 ?). Thomas, lui, serait décédé vers 1225. Il a laissé les écrits suivants : 1) Epistola ad H. monachum, conservée dans le seul ms Bruxelles, B.R., 1124, f. 135r-139r, du 13e-14e s., provenant de l'abbaye d'Aulne. La lettre est éditée par E. Mikkers, Een onuitgegeven brief van Thomas van Beverley, monnik van Froidmont, dans Cîteaux in de Nederlanden, t. 7, 1956, p. 245-63 (voir quelques remarques de H. Silvestre dans Scriptorium, t. 12, 1958, p. 166-67). On ne peut préciser ni le nom, ni même le monastère du destinataire « H. » : que celui-ci soit à 781 identifier avec Hélinand de Froidmont est pure conjecture. Par désir de vie plus parfaite, H. envisage de quitter la vie cistercienne, dont il a fait profession, pour embrasser la vie cartusienne. Thomas veut l'en...

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