Auteur : Guibert MICHIELS.
 
Tome 15 - Colonne 783
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : THOMAS BRINTON (BRUNTON), bénédictin, évêque de Rochester, † 1389.
Début de l'article :
— Né vers 1320 à Brinton, Thomas entra assez jeune au prieuré bénédictin de la Sainte-Trinité de Norwich où il put profiter d'une excellente bibliothèque. Il se forma aux universités de Cambridge et d'Oxford où il prit le grade de doctor decretorum selon le mode du temps. C'était la porte des « carrières ». Selon Richardson, il aurait étudié à Cambridge avant son entrée en religion. Élément prometteur, il aurait été envoyé après sa profession à Oxford pour y étudier le droit canon et la théologie. Quoi qu'il en soit, il alla occuper à Avignon plusieurs postes importants. Il fut un des pénitenciers du Pape sous les pontificats d'Innocent VI, Urbain V et Grégoire XI. Le 31 janvier 1373, il fut nommé évêque de Rochester. A ce titre il se montra très actif, aussi bien sur le terrain politique que dans la vie religieuse de son pays, sans se laisser influencer au gré des événements. Comme pasteur de son diocèse il s'adonna fréquemment au ministère de la prédication dans sa ville épiscopale et aussi à Londres. Mary Aquinas Devlin a publié avec beaucoup de soin un recueil de sermons qui lui sont attribués. Ils sont conservés dans un unique manuscrit (Londres, British Museum Harley 3760, mutilé au commencement et à la fin) qui comporte 108 numéros. Ces sermons sont extrêmement variés : oraisons funèbres, anniversaires, panégyriques, fêtes liturgiques et exhortations morales. Leur importance avait été déjà signalée par le cardinal Gasquet et, plus encore, par G.R. Owst qui en avait traité longuement dans son ouvrage sur la prédication en Angleterre au moyen âge. Cependant selon certains critiques, comme H.G. Richardson et R. Fore-ville, ce recueil pose bien des problèmes de critique interne que l'édition Devlin n'a pas résolus. Certains sermons font allusion à des situations antérieures à celles de Thomas, d'autres paraissent postérieures. Ce recueil n'est donc pas entièrement de lui. 784 Les sermons qui peuvent lui être attribués d'une manière certaine attestent en tout cas un moraliste animé d'un zèle rigoureux pour la réforme du clergé. Non sans raison Thomas avait été désigné comme pénitencier auprès des Papes d'Avignon. Il s'en prend avec indignation aux prêtres de son diocèse et aux prélats d'Angleterre qui négligent la...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.