— 1. Biographie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine. — 4. Sources et influence.

1. Biographie.

— Le P. Gabriel Théry, op † 1959 (DS, t. 15, col. 678-82), pourrait être appelé l'« inventeur » de Thomas Gallus, tant celui-ci était tombé dans l'oubli après avoir été célèbre du 13e au 16e siècle, quand il le rencontra à l'occasion de ses recherches sur les commentaires des oeuvres du Pseudo-Denys. Cette découverte lui parut tellement importante qu'il mit en chantier sur celui que les auteurs médiévaux nomment le plus souvent « Abbas Vercellensis » un plan d'étude très étendu dont le couronnement devait être la publication d'une oeuvre particulièrement abondante. Après une série d'études partielles entre 1932 et 1938, G. Théry écrivit en 1939 un Aperçu biographique très documenté qui reste l'étude de base sur le sujet. Ce qui suit en est directement inspiré. La Chronologie des oeuvres avait précédé en 1934. G. Théry ne put pas terminer son programme vercellien après l'interruption due à la guerre. De Thomas Gallus nous ne connaissons ni lieu ni date de naissance. On peut tenir pour très vraisemblable qu'il était français : c'est l'explication la plus normale du surnom de Gallus qui lui est constamment donné. Au surplus il est mentionné dans la Series Abbatum S. Andreae de Verceil comme Thomas Parisiensis. Enfin, et quoiqu'il ne soit pas exclu qu'un étranger ait séjourné en l'abbaye parisienne de Saint-Victor, nous savons que Thomas y passa la première partie de son existence et qu'il resta très attaché à ce qu'il appelle « notre couvent S. Victor de Paris ». Il était donc chanoine de Saint-Augustin et précisément Victorin. 801 Les renseignements que nous avons sont fournis par Thomas lui-même qui avait l'habitude de renvoyer le lecteur à ses oeuvres antérieures et d'accompagner ces références de détails chronologiques très précis. C'est ainsi qu'en écrivant dans l'Extractio de la Hiérarchie Céleste : « … sicut ante annos XX diligenter...

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