— Théologien, prédicateur et poète franciscain, Thomas de Hales, né probablement à Hales (Worchestershire), prit ses grades à l'université de Paris et prêcha en France et en Angleterre. Son nom apparaît dans deux lettres d'Adam de Marsh, franciscain qui succède à Robert Grosseteste à l'université d'Oxford et qui fut gardien du couvent de Londres en 1252-1257 (J.S. Brewer, Monumenta Franciscana, Londres, 1858, n. 75, p. 181-85 et n. 227, p. 394-96). On ignore la date de sa mort. A la demande peut-être d'une Clarisse (« ad instantiam cuiusdam puelle Deo dicate », dit l'incipit), il rédigea un chant en 26 strophes, en moyen anglais, sur l'amour de Dieu et les vanités du monde : The Luue-Ron (= The Love Song). Le texte, conservé au Jesus College d'Oxford (ms 29), a été édité à Oxford en 1872 et à Cambridge en 1952 (B. Dickins et R.H. Wilson, Early Middle English Texts, p. 104-09). Le Sauveur y est célébré comme modèle de l'amour authentique, sûr et constant, en contraste avec les 817 folles passions de Pâris et Hélène, de Tristan et Iseult, et d'autres exemples de la littérature. Thomas est aussi l'auteur d'une Vita beatae Virginis, dont on a relevé à ce jour 18 mss ; elle a été éditée par S.M. Horrall : The Lyf of Oure Lady (texte en moyen anglais et texte latin du ms d'Oxford, Heidelberg, 1985). De l'oeuvre oratoire n'a été retrouvé qu'un sermon en anglo-normand (éd. par M.D. Legge, dans Modem Language Review, t. 30, 1935, p. 212-18. DNB, t. 24, p. 36. — Wadding-Sbaralea, Supplementum, t. 3, Rome, 1936, p. 129-30. — G. Meyer et M. Burchardt, Die mittelalterlichen Handschriften der Univ. Basel, t. 1, Bâle, 1960, p. 828. — G. D'Angelo, Poesia francescana inglese prima di Geoffrey Chaucer, AFH, t. 75, 1982, p. 338-41 (trad. anglaise dans Franciscan Studies, t. 43, 1983, p. 235-39). — S.M. Horrall, Thomas of Haies. His Life and Works, dans Traditio, t. 42, 1986, p. 286-98. LTK, t. 10, 1965, col. 142. — DHGE, art. Hales (Thomas), t. 23, 1988, col. 135-36. — DS, t. 1, col. 641-42. Clément...

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