Auteur : Pierre PÉANO.
 
Tome 15 - Colonne 827
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Titre de l'article : THOMAS ILLYRICUS, frère mineur, 1484-1528.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits.
1. VIE.
— Né vers 1484 à Vrana, près de Zara en Dalmatie (d'où le surnom, Illyricus, que lui ont donné les contemporains et les historiens), Thomas, encore jeune, émigra avec ses parents à Osimo dans les Marches, en Italie, et les aida aux travaux des champs, en gardant les bêtes. Mais attiré par la vie religieuse, il demanda son admission parmi les Frères Mineurs de l'Observance à Osimo même, qui faisait partie de la province d'Ancône, et selon l'usage du temps il fut aussi appelé frère Thomas d'Osimo. Dans cette province où fleurissaient la ferveur et le rigorisme des débuts de l'institution franciscaine, il passa les premières années de sa formation en diverses maisons, fréquentant surtout les couvents isolés. A 25 ans, devenu prêtre, Thomas commença à prêcher au peuple dans les régions voisines. Puis, il résolut de faire un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle ; ce qu'il réalisa pour la première fois avant 1515 ; il y retournera en 1518. A l'aller comme au retour, il continua son ministère de la prédication avec un certain succès. Revenu en Italie, il se fit entendre à Gênes et à Parme, puis à Rimini et à Pesaro. De là, il passa à Raguse, où son comportement de véritable disciple de saint François fit merveille. Désirant se rendre en Terre Sainte, les autorités de la ville assurèrent pour lui et ses trois compagnons les frais du voyage. Le 1er mai 1516, il était de retour en Dalmatie, puis en Italie et de nouveau sur les chemins de Compostelle. Quittant l'Espagne, il vint dans le Midi de la France, où entre 1518 et 1522 il fut reçu en plusieurs cités, acclamé par les foules qui le vénéraient comme « le saint homme » et venaient en nombre écouter ses sermons ; ces derniers duraient fort longtemps, de 3 à 5 heures parfois, sans lasser ses auditeurs selon les témoignages de l'époque ; autour de sa chaire souvent improvisée devant les églises, les places publiques et les prés, d'après les documents d'archives, les fidèles se réunissaient en grand nombre, 20.000 et plus. Le 15 juillet 1518, il se trouve à Saint-Maximin (Var) pour y vénérer les reliques de sainte Marie-Madeleine. Il se fit aussi entendre à Montauban, Condom (octobre 1518), Nérac, Toulouse (novembre 1518-mai...

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