Auteur : Germain MARC’HADOUR.
Tome 15 - Colonne 849
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Titre de l'article : THOMAS MORE (SAINT), 1477/78-1535.
Début de l'article :
— 1.Vie. — 2.
Pensée.
Vie.
L'Univers de Thomas More(Paris, Vrin, 1963), nous énumérons (p. 34-41) neuf raisons de préférer 1477. Après de bonnes études à l'école St Antony, l'enfant passa deux ans au palais de Lambeth, comme page de John Morton, archevêque de Cantorbéry et chancelier du Royaume : il charmait le prélat et ses hôtes par ses dons d'improvisation lors des séances récréatives. A l'université d'Oxford, de 1492 à 1494, il reçut une éducation encore médiévale, comportant plus de logique formelle que de littérature. Son père, le voulant avocat, l'inscrivit dans son propre collège de
common law, Lincoln's Inn. Grâce à son programme, incluant le
Décretde Gratien, véhicule de la pensée patristique, et à sa méthode, comportant le débat sur des cas réels et l'exercice de la parole, cette école londonienne donnait une formation plus harmonieuse que les deux universités du pays, et préparait mieux à la vie publique. Au terme de ses études (1501), More exerça le métier d'avocat. Se demandant si Dieu l'appelait à la vie religieuse, voire à la prêtrise, il prit pension durant quatre ans dans la fervente chartreuse qui jouxtait la Cité, pour y tester sa vocation par le jeûne, les veilles et la prière. Ses guides spirituels étaient deux prêtres diocésains qui avaient étudié en Italie avant d'enseigner à Oxford : l'un, John Colet, surtout pasteur, était doyen de la cathédrale, où il fonda en 1509 St Paul's School ; l'autre, William Grocyn, plus érudit, donnait des cours publics dans sa paroisse de Saint-Laurent, où il confia à More une série de conférences sur
La Cité de Dieude saint Augustin. « Ne pouvant secouer le désir de prendre femme », dit Érasme, More voulut servir Dieu dans le laïcat. En 1504 il fut élu député à la Chambre des Communes, dont il devint président (
[...]
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