— Membre de la province carme belgo-flamande, Thomas eut des postes de responsabilité dans plusieurs couvents de son Ordre : prieur, confesseur de religieuses et prédicateur. Il publia, en latin, deux volumes de ses sermons sur la Vierge 874 Marie : Concordia Evangelica Christi cum Maria super quodlibet Evangelium Dominicale, concionem complectens bipartitam (la 1re partie est de Christo Evangelizante ; 2e partie de Dei-para cum Christo concordante), Anvers, 1673 ; — Typus gratiarum B.V. Mariae : sive discursus morales praedicabiles ad fidelium in animos devotionem erga Dei-param instillandam, Cologne, 1687. Il mourut cette année-là à Geldern. Connu pour ses sermons sur la Mère de Dieu, Thomas, comme beaucoup de ses contemporains, est de l'école maximaliste en théologie et dévotion. Il dépend pour beaucoup des écrivains du passé. L'argument d'autorité est souvent pour lui la preuve décisive de la vérité ; ainsi les bulles papales disent que Marie a fondé la famille du Carmel pour elle-même. Alors qu'une grande partie de ses jugements est assez juste et solide, basée sur le concept de la médiation maternelle de Marie, il suit ses confrères contemporains qui tentent de montrer la dimension « spéciale » de l'appartenance du Carmel à Marie. Lorsque le raisonnement théologique ne semble pas convainquant, il recourt à des « preuves » historiques de la prédilection de Marie pour le Carmel. Pour lui, le leitmotiv « Carmelus totus Marianus est » doit être incarné littéralement : le carme ne commence rien sans avoir la pensée et le nom de Marie sur ses lèvres et au bout de sa plume. Une tonalité mariale devrait pénétrer toute activité carmélitaine. Il utilise beaucoup l'exemple de saints carmes du passé, comme Pierre Thomas qui était tellement imprégné de ce sens marial que, selon une opinion répandue, le nom de Marie était gravé sur son coeur. Au Carmel, Marie dirige tout ce qui se fait ou arrive, surtout dans la vie spirituelle, au point d'en devenir le « directeur » spirituel. Dans son zèle pour répandre la valeur insigne du scapulaire, Thomas n'hésite pas à exagérer, comme lorsqu'il veut persuader de la présence de Marie au jugement dernier (étant donné qu'elle a accompagné Jésus dans tous les...

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