Auteur : Clément SCHMITT.
Tome 15 - Colonne 890
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Titre de l'article : THOMAS D’YORK, franciscain, † après 1260.
Début de l'article :
— Le nom de Thomas d'York apparaît pour la première fois dans une lettre de 1245 d'Adam de Marsh (J.S. Brewer,Monumenta Franciscana, Londres, 1858, lettre 198, p. 357). Thomas est alors membre de la province franciscaine d'Angleterre et étudiant à Oxford. Le 14 mars 1253 il y donna sa première leçon de maître à l'université. En 1256 il assuma la régence du
Studiumfranciscain de Cambridge (Thomas d'Eccleston,
Tractatus de adventu Fratrum Minorum in Angliam, éd. A.G. Little, Manchester, 1951, p. 51). On perd ses traces après 1260. Thomas d'York est connu comme l'auteur de la première somme métaphysique du 13
esiècle : le
Sapientialeen 7 livres dont on connaît plusieurs mss (dont Florence, Bibl. Naz.,
Conv. soppr.A.6. 437, 249 f.). Son édition est annoncée depuis 1964. É. Longpré a donné une éd. de trois chapitres du livre II, sur la création (AHDLMA, t. 1, 1926, p. 268-93). Il intéresse la spiritualité par son traité
Manus quae contra Omnipotentem tenditur; il y défend les Mendiants contre les accusations des maîtres séculiers à l'université de Paris. Il semble que son texte ait été le document officiel présenté par le Ministre général Jean de Parme devant la Cour pontificale à Anagni, d'où suivit la condamnation des thèses de Guillaume de Saint-Amour en 1256 (cf. DS, t. 6, col. 1237-41). Thomas y expose les exigences de la pauvreté franciscaine, dont la perfection comporte non seulement l'abandon des biens individuels, mais encore l'expropriation collective et l'état volontaire de la mendicité. Le texte a été publié par M. Bierbaum sous le nom de Bertrand de Bayonne ; l'attribution à Thomas d'York n'est plus contestée aujourd'hui (éd. M. Bierbaum,
Bettelorden und Weltgeistlichkeit an der Universität Paris, dans
Franziskanische Studien, Beiheft 2, Münster, 1920, p. 37-168). L'ouvrage fut violemment attaqué par Gérard d'Abbeville (DS, t. 6, col. 258-63). On a aussi de Thomas d'York un sermon
De Passione Dominidans lequel il expose 17 raisons de méditer avec fruit les souffrances du Sauveur. Fr. Pelster,
Thomas von York… als Verfasser des Traktats«
[...]
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