Auteur : Maur STANDAERT.
 
Tome 15 - Colonne 995
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Titre de l'article : TISSIER (latinisé : TEXTOR ; BERTRAND), cistercien, † 1670.
Début de l'article :
— Bertrand Tissier était moine de Bonnefontaine, en Thiérache, département des Ardennes, au diocèse de Reims. Bonnefontaine était arrière-petite-fille de Clairvaux (→ Igny, → Signy, → Bonnefontaine), tombée en commende en 1532 (DHGE, t. 9, col. 1035-36). Tissier fut envoyé à l'université de Pont-à-Mousson, fondée et dirigée par les jésuites en 1572. Cette université, « instrument le plus puissant de la Contre-Réforme intellectuelle » en Lorraine (D. d'Irsay, Histoire des universités françaises et étrangères des origines à nos jours, t. 1, Paris, 1933, p. 357-58), fut également un lieu d'intense fermentation spirituelle, à cette époque où, pour ne parler que des « anciens » ordres, se préparaient progressivement des réformes chez les Prémontrés, les Bénédictins et les Cisterciens (Lekai, Rise…, p. 3-5). Tissier y conquit le grade de docteur en théologie. Il était à Bonnefontaine déjà en 1622, puisqu'on trouve sa signature au bas d'une déclaration des moines de Clairvaux et d'autres monastères sur leurs projets de réforme (déclaration, datée du 12 mars 1622, éditée par Zakar, Histoire…, p. 152-55). Dans une ordonnance du cardinal de la Rochefoucauld, visiteur apostolique pour la réforme de l'Ordre cistercien, datée du 11 mars 1623, Bonnefontaine se trouve parmi les 58 monastères qui feront partie de la « première congrégation de la filiation de Clairvaux », ordonnance qui, du reste, ne fut jamais appliquée (texte dans Zakar, Histoire…, p. 160-63). Le premier ouvrage connu de Tissier, qui était alors prieur de son monastère (quand l'est-il devenu ?), est la Démonstration des vérités de la foi et religion catholique contre les erreurs de ce temps (Sedan, Poncelet, 1641, petit in-8°, 8 + 282 p.). A l'instar de Vincent de Lérins qui combattait les hérétiques de son temps, Tissier veut, à son tour, s'opposer aux Luthériens, Calvinistes, Anabaptistes, « qui tous reçoivent l'Écriture sainte glosée et interprétée à leur mode », alors que le « vrai et assuré moyen pour reconnaître la vérité de la foi parmi les ténèbres de l'infidélité, est de recevoir le sens et l'interprétation qui a toujours été reçue de tous et en tous lieux, ce que le nom Catholique signifie aussi »…...

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