Auteur : Aimé SOLIGNAC.
 
Tome 15 - Colonne 999
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Titre de l'article : TITUS DE BOSTRA, évêque, † avant 378.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.
1. VIE.
— Nous n'avons que deux documents datés sur la vie de Titus, évêque de Bostra, alors capitale de la province d'Arabie, aujourd'hui petite cité sur le versant occidental du djebel Druze en Syrie (en arabe Busra). Le 1er août 362, Julien l'Apostat écrit aux Bostréniens pour les mettre en garde contre les troubles qu'auraient suscités l'évêque Titus et son clergé. En 1000 fait, l'attitude de l'empereur est dictée par son antipathie contre les « Galiléens » ; la lettre fait en effet allusion à un avertissement de Titus à Julien où il lui disait : « Quoique les chrétiens puissent mesurer leur nombre avec celui des Hellènes, nos exhortations les ont retenus de commettre le moindre excès ». Julien fait comme si, tout au contraire, l'évêque était à l'origine des troubles et incite les citoyens à l'expulser de la ville (Epist. 52 ; éd. et trad. J. Bidez, Julien, Œuvres, t. 1/2, Paris, 1924, p. 193-95). Il semble que la mesure prévue ne fut pas mise à exécution. En tout cas, et c'est le second document, Titus apparaît à la fin de l'année 363, à côté de Mélèce d'Antioche et d'autres, comme signataire de la déclaration du synode d'Antioche adressée au nouvel empereur Jovien. Cette déclaration, rédigée en vue de réaliser la concorde après les divisions suscitées par la crise arienne, professait à nouveau la foi de Nicée et reconnaissait la validité du terme homoousios, mais en l'interprétant dans un sens affaibli : le Fils « est engendré de la substance (ousia) du Père, et il est semblable au Père selon la substance » (Socrate, Historia ecclesiastica III, 25, PG 67, 432-36 ; cf. M. Simonetti, La crisi ariana nel IV secolo, Rome, 1975, p. 374-75). C'était là une sorte de compromis entre l'homoousios et l'homoiousios ; on verra cependant que Titus interprète la « ressemblance » dans un sens qui rapproche singulièrement le second terme du premier. Jérôme dit en outre que Titus mourut sous Valens, donc entre 364 et 378 (De viris illustribus 102, éd. E.C. Richardson,...

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