— Marcello Tolosa est l'un des plus brillants personnages de l'histoire de son Ordre, mais il brilla davantage par ses activités que par ses écrits. Originaire de Naples, appartenant à une famille noble, il naît vers 1555. Pendant quelque temps, il est l'élève de l'humaniste Flaminio de'Nobili. Il entre encore jeune chez les Théatins et fait profession le 29 juin 1573. Durant quatorze années, il enseigne la philosophie et la théologie au séminaire romain de son Ordre. Sa méthode et ses programmes d'études, basés sur la doctrine thomiste, mais confrontée à l'enseignement des Pères, sont restés longtemps normatifs dans les écoles des Théatins. Son caractère noble, sociable, ses dons charismatiques lui concilièrent la confiance et l'amitié de prélats comme les cardinaux A. Valier, G.F. Morosini, L. Biancheti, et les Medici, et des fidèles dont il fut directeur spirituel. Avec son frère Paolo, lui aussi théatin, il devint l'un des prédicateurs les plus recherchés de son temps ; on appelait les deux frères « les fils du tonnerre » (cf. Castaldo, p. 341). D'autre part, ses vertus et ses capacités lui permirent de promouvoir 1020 la fondation des maisons théatines de Florence, Lecce, Vicence. Son nom revient très souvent dans les actes des chapitres généraux. Il mourut saintement à Padoue le 10 décembre 1596, âgé de 41 ans. A côté d'une oraison funèbre du cardinal Morosini, décédé le 10 janvier 1596, qui est éditée sans lieu ni date, Tolosa a laissé des Delizie Spirituali dell'Anima contemplante ed innamorata del suo dilettissimo Sposo Gesù Cristo (Venise, 1618, in-12°, posthume). Ces méditations, groupées en 21 chapitres, sont destinées aux religieux et à tous ceux qui veulent répondre à l'appel d'une oraison contemplative. Le style est celui de l'époque, mais l'ouvrage montre cependant l'expérience spirituelle de son auteur, dont les biographes disent qu'il était un homme de haute oraison, contemplatif et charismatique, comme il apparaissait en particulier lorsqu'il célébrait l'Eucharistie. Le jésuite Benedictus Pererius † 1610, son ami, disait de lui qu'il était une vivante « demeure de l'Esprit Saint » (Castaldo, p. 340-41). La mort empêcha Tolosa d'achever la composition d'un ouvrage de plus vaste...

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