— Né vers 1319 à Valmacinaia (Nocera Umbra), Tomasuccio, à l'âge de vingt-quatre ans, se retira dans la solitude à Rigali, près de Gualdo Tadino, et y vécut, vêtu de l'habit du Tiers-Ordre, sous la direction de l'ermite Pierre de Gualdo Tadino. Après le décès de ce dernier, en 1367 il continua la vie recluse à Valdigorgo (San Marzio) dans la région de Gualdo. En 1370 il entreprit une vie de prédicateur itinérant dans la Marche d'Ancône, en Toscane, fit le pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle et reprit la prédication pénitentielle à Gênes et en Toscane. Rentré en Ombrie en 1373, il se fixa à Foligno où il offrit ses services à l'hôpital de la Sainte Trinité. La biographie écrite par son disciple Giusto della Rosa date son décès de la mi septembre sans indiquer l'année 1377, communément retenue. Le culte rendu à Tomasuccio est attesté dès 1436. Son corps repose dans la chapelle qui lui est dédiée dans l'église des Augustins de Foligno. Le Martyrologium Franciscanum le commémore le 15 septembre (éd. Rome, 1938, p. 359). Un jour de Toussaint, alors qu'il se rendait d'Assise à Nocera Umbra, Tomasuccio alla se recueillir dans une église désaffectée ; il y eut la vision de la gloire des saints ; le récit qu'il dicta à l'un de ses compagnons de route a été édité à diverses reprises, en dernier lieu par M. Faloci Pulignani, dans Miscellanea Francescana, t. 8, 1901, p. 150-58. Mais l'homme s'est imposé tout particulièrement dans la littérature de son époque par ses Profezie rédigées en vers distribués dans 212 strophes ; il y déplore les moeurs de son temps, les vices, le désordre, les luttes fratricides, le schisme d'Urbain VI et de Clément VII et annonce le châtiment de Dieu à diverses villes de l'Italie centrale comme Pérouse, Venise, Gênes, Bologne, Ferrare, Lucques ; il prévoit toutefois des temps meilleurs et l'avènement d'un « degno Pastore » qui rétablira l'ordre et renouvellera le 1034 monde. Le texte, conservé dans divers manuscrits, a été réédité aussi par M. Faloci Pulignani, dans Miscellanea Francescana, t. 1, 1886, p. 151-57, 173-82 ; introduction p. 81-88 et 121-25. La seule source d'information sur Tomasuccio reste la biographie de Giusto della Rosa :

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