— 1. Vie. — 2. Œuvres.

1. VIE.

— Né à Lodi (Milan) le 11 janvier 1839, Cesare Tondini de'Quarenghi fit ses études chez les Barnabites, d'abord dans sa ville natale, puis au collège Longone de Milan. Là, le 8 septembre 1855, il reçut la communion à côté du comte russe Grégoire Schouvaloff (Šuvalov ; DS, t. 14, col. 441-42) venu au catholicisme par un itinéraire qu'il a décrit dans Ma conversion et ma vocation. Tondini entra au noviciat des Barnabites à Monza le 8 novembre 1855. Il y fut rejoint par Schouvaloff ; celui-ci, le soir de son entrée (17 janvier 1856) ressentit une intense émotion en entendant les novices réciter comme chaque jour la prière pour la conversion de l'Église gréco-russe, en usage dès 1848, année de l'encyclique In suprema dans laquelle Pie IX avait appelé à travailler à l'unité des chrétiens. Cette prière quotidiennement récitée fit naître dans le groupe des novices la vocation oecuménique ; tous en effet travaillèrent plus tard dans ce domaine, mais Tondini surtout y excella. Dès le noviciat il apprit les rudiments du russe et du vieux-slavon ; il y joindra plus tard, outre le latin et le grec ancien et moderne, le français, l'anglais, l'allemand, le suédois, le norvégien, le bulgare, les langues de l'actuelle Yougoslavie, un peu d'arménien et de turc. Après avoir prononcé ses voeux religieux le 16 novembre 1856, Tondini alla à Milan étudier la théologie, puis à Monza comme assistant à l'Oratoire des jeunes et enseignant des matières littéraires au collège S. Maria degli Angeli. Il fut ordonné prêtre le 2 février 1862. Entre-temps, le 2 avril 1859, son ami Schouvaloff était mort à Paris ; avec l'approbation de Pie IX il avait offert sa vie pour la conversion de sa patrie et était mort en murmurant : « Priez pour la Russie ! ». Quant à Tondini, il avait lui aussi offert sa vie lors de sa première messe ; peu après, inspiré de faire pour la Russie ce que le passionniste G. Spencer † 1864 avait fait pour l'Angleterre, il passa à l'action en fondant une « Association de prière pour le retour des frères séparés de l'Église gréco-russe à l'unité catholique », immédiatement approuvée par le vicaire général de Milan, Carlo Caccia, et le 2...

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