— Né à Huete (Cuenca) avant 1550, Cristobal Gonzalez et deux de ses frères, Juan Bautista et Jeronimo, entrèrent dans l'ordre de la Merci ; Cristobal fut, dans son ordre et dans sa génération, l'un des religieux les plus éminents. En 1564, il fit sa profession religieuse au couvent de Guadalajara, puis étudia la théologie à l'université d'Alcala. Il enseigna ensuite les « arts » et la théologie aux jeunes religieux dans les couvents d'Olmedo, Valladolid et Tolède. La seconde moitié de sa vie fut consacrée au supériorat : commandeur deux fois à Guadalajara (1580-1583, 1585-1588) et à Madrid (1600-1606), une fois à Huete et à Valladolid, définiteur provincial, vicaire provincial, définiteur général et commissaire pour la canonisation de saint Raymond Nonnat. Les chroniqueurs nous disent que son gouvernement fut bienfaisant au temporel comme au spirituel, et son influence certaine à la cour et auprès des personnages ecclésiastiques et civils qu'il rencontra. Il fut surtout l'appui et l'âme, pendant les neuf dernières années de sa vie, de l'étroite observance des mercédaires déchaussés, dont le fondateur fut en 1603 son propre frère cadet, Juan Bautista du Saint-Sacrement † 1616. Gonzalez édita durant ses années de supériorat plusieurs ouvrages spirituels : 1) Discursos espirituales y predicables sobre doce lugares del Génesis (Madrid, 1603, in-4°, 308 p.) ; ces douze discours abordent des sujets fort divers, depuis le mystère de la Trinité jusqu'à la connaissance de soi ; on y remarque l'insistance sur la soumission de notre volonté à celle de Dieu, sur le service de Dieu par les bonnes oeuvres, car il est l'unique aliment capable de satisfaire notre âme. 2) Consideraciones del agradecimiento cristiano (Madrid, 1606, in-4°, 298 p.). Ces quatorze considérations forment un traité assez complet sur la libéralité de Dieu envers les hommes et sur la gratitude et l'action de grâces qu'ils lui doivent en retour ; l'auteur insiste sur la miséricorde divine envers les pécheurs (ch. 2-3) et sur le souvenir reconnaissant que nous devons garder sans cesse des bienfaits reçus de Dieu (ch. 4-6 et 8) ; cette gratitude nous dispose à recevoir des grâces de plus grand prix (ch. 12). — 3) Consideraciones sobre el Salmo 133 para los seis...

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