Auteur : Pietro ZOVATTO.
 
Tome 15 - Colonne 1039
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Titre de l'article : TONIOLO (JOSEPH), laïc, 1845-1918.
Début de l'article :
— Né à Trévise le 7 mars 1845, Giuseppe Toniolo fut éduqué par sa mère Isabella Alessandri, femme profondément catholique, et orienté vers une foi centrée sur le Christ et une vive piété mariale. Son éducation religieuse fut complétée par Mgr Luigi Dalla Vecchia, proviseur au collège S. Caterina de Venise où Toniolo fréquenta le gymnase et le lycée. Déjà à cette époque, et ensuite lorsqu'il s'inscrivit à l'université de Padoue, il sentait le besoin de revenir à la tradition d'une science inspirée par le christianisme. Il fut aussi l'élève de Luzzatti, de Messedaglia, et fut influencé par Lampertico. Ses études terminées (1867), Toniolo commença une carrière universitaire à Padoue ; il enseigna l'économie politique à Modène et à Pise. Durant cette époque particulièrement féconde, il est en rapport avec la Görresgesellschaft, avec les universités de Munich et Fribourg-en-Brisgau, avec l'université catholique de Paris. Son amitié avec Stanislao Medolago Albani le pousse à prendre part plus directement au mouvement catholique italien. En 1889 il fonde l'Union Catholique pour les études sociales, plus ouverte à l'influence européenne que ne le fut l'« Opera dei Congressi » de Giambattista Paganuzzi ; il fut soutenu par Léon XIII et par le secrétaire d'État Mariano Rampolla qui voyait dans son oeuvre un instrument adéquat pour combattre la démocratie laïciste. Dans ce but, il fonde en 1893 la Rivista internazionale di scienze sociali e discipline ausiliarie. Son opposition à l'« Opera dei Congressi », parce qu'elle était intégraliste et pragmatique, montrait chez Toniolo un réformisme social ouvert aux influences des pays voisins. Ceci explique l'accusation de modernisme, d'ailleurs vite disparue, qui lui a été faite. Sa conception de la démocratie chrétienne, qui remonte à 1897, garde encore sa fraîcheur : « L'organisation civile dans laquelle toutes les forces sociales, juridiques et économiques, dans la plénitude de leur développement hiérarchique, coopèrent chacune pour sa part au bien commun, recherchant dans son resultat ultime l'avantage prépondérant des classes inférieures » ; sa thèse fondamentale est que l'économie ne peut pas faire abstraction de l'éthique, mais que, au...

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