Auteur : Hermann Josef SIEBEN.
 
Tome 15 - Colonne 1048
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : TORQUEMADA (JEAN DE), frère prêcheur, évêque, cardinal, 1388-1468.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Ouvrages de type spirituel.
1. VIE.
— Né à Valladolid en 1388, fils d'un militaire, Alvaro Fernández, Juan de Torquemada entra chez les Dominicains au couvent Saint-Paul de sa ville natale. Ses ancêtres étaient des convertidos (cf. M. Mártinez López, Los judaizantes castellanos y la Inquisición en tiempo de Isabel la Católica, Burgos, 1954, p. 389-90 ; Beltrán, 1960, p. 54-55). Après des études à Salamanque, il accompagne le provincial de Castille, Luis de Valladolid, confesseur de Jean II de Castille, au concile de Constance. Le 3 mars 1424 il obtient la licence en théologie et, le 16 février 1425, le doctorat de la Sorbonne. Torquemada semble avoir exercé pendant une brève période une activité d'enseignement à Valladolid. Puis il est prieur, d'abord à Valladolid, puis, à partir de 1431, à Tolède. Du chapitre général de Lyon, le maître général l'envoya en octobre 1431 au concile de Bâle comme représentant de l'Ordre. Le 22 août 1432, il fut aussi incorporé au concile comme orator de Jean II de Castille. A Bâle, Torquemada eut bientôt l'occasion d'intervenir dans le débat sur l'autorité dans l'Église (suprématie du Pape ou du Concile) ; il y montra sa remarquable érudition et sa fidélité au Pape. Eugène IV le remarqua et le nomma en 1435 maître du sacré palais ; ce titre lui donnait le rang le plus élevé à la cour pontificale et la compétence pour toutes les questions touchant l'orthodoxie ; il en faisait aussi le prédicateur de la chapelle pontificale (cf. Bullarium Ord. Praedicatorum, Rome, 1731, p. 81, 356). Traditionnellement les Dominicains détenaient cette charge. Torquemada eut à intervenir dans toutes les questions abordées par le concile de Bâle : il prit position ou rédigea des textes à propos des relations entre le pape et le concile (la présidence), sur les révélations de sainte Brigitte de Suède (cf. infra), à propos des thèses surprenantes d'Augustin de Rome concernant le Corps mystique, sur l'immaculée conception, sur l'union avec les Grecs (détails et indication des éditions des textes concernés dans Beltrán, 1960, p. 56-68). Au concile de Florence (1438-1443) Torquemada intervint avec...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 13 pages.