Auteur : Domènec M. CARDONA.
 
Tome 15 - Colonne 1054
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Titre de l'article : TORRALBA (JEAN), chartreux, † 1578.
Début de l'article :
— Né à Sagunto (alors appelée Morvedre ; province de Valence, Espagne), Joan Torralba entra dans l'Ordre cartusien et fit profession dans la chartreuse d'Escala Dei. Il fut prieur de celle de Montalegre (nov. 1554-sept. 1558) et co-visiteur de la province de Catalogne. Son priorat fut interrompu parce qu'il fut envoyé à la chartreuse de Las Fuentes (Huesca, Aragon) alors en pleine crise de recrutement du fait de l'insalubrité de son emplacement. Torralba décida de la déplacer plus au sud et donna ainsi naissance en 1563 à la chartreuse d'Aula Dei (Saragosse) ; il renouvela sa profession de manière à pouvoir figurer comme profès de cette nouvelle chartreuse. S'il en fut — peu de temps — le premier prieur, il obtint de n'en être que le vicaire, ne s'estimant pas capable de diriger l'édification de l'Aula Dei. Il y mourut le 17 décembre 1578. De ses écrits, on garde un Enchiridion Passionis Christi (Saragosse, E. de Naxera, 1556, in-4°) et des Perbreves ac pie in Xti passionem meditationes (2 exemplaires mss, Aula Dei ; le ms complet comporte 200 f.). De plus, José de Lana y Castillo (Biblioteca de los escritores de la Real Cartuja de Aula Dei) lui attribue des Sermones y pláticas espirituales (homélies faites au chapitre au nombre de 3 ou 4 pour chaque fête solennelle) et un Ordinario o Manual para el oficio de Prior, y otros para el de Vicario, Sacristán y otras obediencias. Les écrits connus de Torralba le montrent pénétré de la dévotion au Christ, citant abondamment le Nouveau Testament, usant d'un langage familier, plein de confiance dans un Christ suprêmement 1055 aimable. De nombreux passages témoignent de sa grande sensibilité. Il recommande souvent d'entretenir en soi une intense dévotion : « Jésus, ayant fléchi les genoux, priait prosterné. De cet article nous apprenons à prier dévotement, humblement et avec révérence, méditant la présence de Dieu. En vérité, lorsque nous prions, nous sommes devant Dieu, nous parlons avec le Tout-Puissant, si du moins nous ne prions pas vainement. Qui ne serait pas effrayé par la présence d'une telle majesté ? Qui ne la craindrait pas ?… La considération de la présence divine enseigne l'humilité, concentre l'esprit, chasse les...

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