— Né à Villarrubia (province de Tolède), on ne sait à quelle date, Jean Gonzalez de Critana, qui signera parfois ses livres Jean de Critana, entra jeune dans la province de Castille des ermites de Saint-Augustin, au couvent de San Felipe el Real de Madrid ; il y reçut l'habit des mains du célèbre Alonso de Veracruz † 1584 et fit profession le 26 mai 1573. Il fit ses études probablement à Alcala et Salamanque. Les documents le signalent en 1580 et 1586 à San Felipe, en 1589 comme prieur de Carbajales, et, d'une manière que l'on peut penser continue, de 1596 à 1607 au couvent de Valladolid ; on perd ensuite sa trace. Il semble être mort à San Felipe. Gonzalez a laissé les ouvrages suivants : 1) La Regla d'une archiconfrérie de la Cinta de san Agustín y santa Mónica ; cette Règle fut incorporée plus tard dans le Libro de la Archicofradía de la Cinta… (Valladolid, 1604). Gonzalez fut un enthousiaste propagateur de la dévotion centrale de cette archiconfrérie, celle de la Vierge de la consolation. — 2) En 1601, il publie la première édition des Confesiones del pecador fray Alonso de Orozco à Valladolid (cf DS, t. 1, col. 392-395). 3) Sylva comparationum vel similium per alphabetum locorum… praedicatoribus utilissima (Valladolid, 1608 ; Cologne, 1611), tirée des Pères et des docteurs. — 4) Tercera parte del confesonario. Del uso bueno y malo de las comedias… (Madrid, 1610) ; on ne sait rien des deux premières parties de ce confesonario, sinon qu'elles étaient achevées et avaient le permis d'impression. Les bibliographes mentionnent d'autres ouvrages de Gonzalez aujourd'hui perdus ou qui ne sont que des opuscules de huit à dix pages. Dans l'oeuvre de Gonzalez, on doit surtout retenir un livre de dévotion, dont l'histoire fut mouvementée. L'Inquisition ayant interdit les Horas de María en castillan, il voulut remédier à cette lacune et imprimer un livre qui facilitât la prière des fidèles. Pour cela, il réunit tout ce qu'il trouva épars dans les livres espagnols et l'organisa selon les sept « heures » du bréviaire, afin que les laïques pussent prier et louer Dieu comme les clercs. Tel est l'objet de l'

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