— Né à Naples le 30 mai 1637, dans une famille noble d'origine espagnole, Antonio Torres perdit sa mère à l'âge de cinq ans. D'une intelligence et d'une piété étonnantes, il obtint de son père de revêtir l'habit clérical, très jeune encore, et se consacra dès lors à la prière et à l'étude, avec une grande charité envers les pauvres. Il fit ses études dans les collèges de la Compagnie de Jésus et demanda d'entrer dans la même Compagnie ; mais il ne put être admis aussitôt, l'autorisation du Saint-Siège étant alors requise. En attendant cette autorisation, il fit la connaissance des Pii Operai et, frappé par leur modestie et leur pauvreté, il demanda d'entrer dans leur congrégation. Il fut admis au noviciat le 2 mai 1654. Il se distingua aussitôt par son union à Dieu et par son esprit de prière. Dans les études, il montra une intelligence aiguë, beaucoup de mémoire, de discernement et d'application. Il apprit par coeur presque toute la Bible. Outre le latin, il étudia le grec et l'hébreu. Il maîtrisa toutes les branches de la théologie, sans pour autant négliger les études profanes dans lesquelles il fut reconnu comme une des personnes les plus érudites de Naples. Sa bibliothèque, célèbre, était ouverte à tous. En 1656, alors qu'il soignait les pestiférés, il contracta la maladie, comme tous les Pii Operai, mais fut un des quatre, dans la congrégation, qui survécurent. Il contribua, comme maître des novices, puis comme préposé général, à la résurrection de son 1063 Ordre. Pendant plus de quarante ans, il fut directeur de la confrérie des « Cavalieri, Togati et Dottori », fondée en 1648, dans l'église de San Nicola alla Carità, par Antonio de Colellis. Missionnaire exceptionnel, Torres ne se limita pas à participer aux missions populaires organisées par les Pii Operai. En 1680, il institua la congrégation de Santa Maria della Purità, pour les prêtres diocésains désireux d'organiser des missions populaires à leurs frais, comme les Pii Operai. Torres gouverna sa congrégation durant vingt années ; il fut réélu, chaque fois que les constitutions le permettaient, à cause de sa prudence et de sa sagesse, et surtout pour la grande charité qu'il a toujours montrée envers tous. Il encouragea l'expansion de sa congrégation à Rome, dans l'église de...

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