Auteur : Raymond DARRICAU.
 
Tome 15 - Colonne 1099
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Titre de l'article : TOURVILLE (HENRI DE), prêtre, 1842-1903.
Début de l'article :
— Henri de Tourville est né à Paris, sur la paroisse Saint-Augustin, le 19 mars 1842. Son père était avocat à la Cour de cassation et au Conseil d'État ; sa mère, Lucile de Roucy, originaire de Noyon, était une femme accomplie et de grande piété. Il reçut une éducation intellectuelle et spirituelle que le père de famille dirigea personnellement avec l'aide des professeurs du lycée Louis-le-Grand et de prêtres qualifiés, tel l'abbé de Soubiranne, futur évêque de Belley, tel aussi l'abbé Foulon, futur cardinal-archevêque de Lyon. Tourville apprécia toujours cette éducation et le rôle que son père y avait joué. Il vantait volontiers « cette action intime, personnelle, directe, étroite qui unit dans ce cas le disciple et le maître, et qui seule fait les hommes ». Ses études secondaires achevées, il s'inscrivit à la faculté de Droit de Paris (1861-1864) et à l'École des Chartes (1864-1865). C'est dans ces circonstances qu'il découvrit l'amitié sur laquelle il a écrit des pages commes le faisaient alors Lacordaire ou Perreyve. Sa vocation sacerdotale se manifesta clairement et en octobre 1865 — il avait vingt-trois ans — il entra au Séminaire d'Issy. Immédiatement il se passionna pour les études ecclésiastiques. Ce temps de séminaire fut jalonné de diverses maladies. Il fut ordonné prêtre le 7 juin 1873. Au sujet de son ordination il devait écrire : « Quelle joie ! Quelle consolation, quelle merveille de miséricorde, de tendresse, de force que l'ordination ! L'idée qu'on s'en fait à l'avance n'a point ce caractère de réalité, de fidélité, de vérité, qui est à l'attente ce que la possession est au désir. Quelle étonnante et admirable familiarité de notre Bien-Aimé Sauveur avec nous ! Quel bien absolu de la vie du Prêtre et celle du divin Jésus !… Comme lui ne soyons que les très humbles serviteurs des âmes ». En septembre 1873 il fut nommé vicaire à Saint-Augustin avec la liberté d'organiser son ministère à sa guise. Là il rencontra l'abbé H. Huvelin (DS, t. 7, col. 1200-04) qui devint son directeur. Avec son ami l'abbé Giraudon il crée une sorte de foyer intellectuel pour les étudiants. Ceux-ci répondirent à son appel. Plein d'ambition, il voulait former une élite qui soit 1100 en tout, partout et toujours pour ce...

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