Auteur : Costanzo SOMIGLI.
 
Tome 15 - Colonne 1252
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Titre de l'article : TRAVERSARI (AMBROISE), 1386-1439.
Début de l'article :
— Traversari est né à Portico de Romagne (Forli) le 16 septembre 1386. Il fit ses premières études à Galeata, autre petite ville de la Romagne. Le 8 octobre 1406 il entra au monastère des Camaldules de Sainte Marie des Anges à Florence, où il resta, sans jamais en sortir, jusqu'au 26 octobre 1431, lorsqu'il fut élu prieur général de l'Ordre. Il quitta alors son monastère florentin et partit pour Camaldoli di Arezzo, siège de la maison généralice. La longue période passée en clôture lui permit de mûrir et de donner ses meilleurs fruits. Devenu excellent latiniste et helléniste, il se chargea de corriger et de traduire d'anciens manuscrits qu'on venait de découvrir. Il traduisit aussi de nombreux ouvrages, du grec en latin. Nous en rappelons quelques-uns. En 1414 il traduisit du grec L'échelle du Paradis de Jean Climaque ; en 1419, le Théophraste d'Énée de Gaza ; le livre Contre les erreurs des grecs de Manuel Calecas (1420) ; Le pré spirituel de Jean Moschus (1424) ; les Sermons d'Éphrem le Syrien (1429) ; La Hiérarchie angélique du Pseudo-Denis (1437), et bien d'autres encore. Mais ce qui l'a rendu célèbre, c'est la traduction de la Vie des philosophes de Diogène Laërce, qui lui coûta dix années de labeur (1424-1433). Ce dernier travail, il le fit à contre-coeur parce qu'il ne correspondait pas à son programme : donner la préférence absolue aux auteurs chrétiens afin de faire connaître à ses confrères, pour leur profit spirituel, la riche littérature patristique grecque. Se trouvant ainsi en contact continuel avec les auteurs grecs, Traversari conçut le désir de voir les Grecs séparés revenir dans l'unité de l'Église. Il souffrait beaucoup de la situation actuelle. Il fit cette confidence au pape Eugène IV : « Tutta la Grecia, nella quale tanti sono stati i banditori della divina parola e tanti i confessori di Cristo, ora si trova corne inaridita per lo scisma che dura da secoli » (ep. 1, 1, col. 4, 10 mars 1431). Aussi ne cessa-t-il pas de travailler afin que les deux Églises, grecque et latine, se donnent la main de nouveau. Lorsqu'enfin commença le véritable concile de l'unité (Ferrare-Florence, 1438-1439), il s'y engagea avec toutes ses...

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