Auteur : Raymond DARRICAU.
 
Tome 15 - Colonne 1257
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : TREUVÉ (SIMON-MICHEL), prêtre, 1651-1730.
Début de l'article :
— Né le 8 août 1651 sur la paroisse de Noyers, qui faisait alors partie du diocèse de Langres, Simon-Michel Treuvé était fils d'un procureur au bailliage. Ses études terminées, il entra en 1668 chez les Doctrinaires de César de Bus, dont Pierre Treuvé, son oncle, était provincial. Il enseigna au collège de Vitry-le-François. Il sortit de cette congrégation en 1673. Il devint vicaire de Matthieu Feydeau (DS, t. 5, col. 287-91), le célèbre janséniste alors curé de Vitry. Au cours de son séjour à Vitry, il fit la connaissance de quelques amis de son curé, notamment de Guillaume Le Roy (DS, t. 9, col. 693-96). En 1677 il reçut un canonicat à la collégiale d'Époisses, près de Noyers. En 1682, il est à Paris, d'abord aumônier de Mme de Lesdiguières, puis prédicateur à Saint-Jacques-du-Haut-Pas, protégé par le curé Louis Marcel, très lié au cardinal Le Camus. Il passe ensuite à Saint-André-des-Arts comme vicaire. Il entre alors en relation avec le grand Arnauld, qui le juge digne de l'épiscopat. En 1689, J.-B. Bossuet le choisit comme son théologal et lui confie la révision du bréviaire de Meaux. En dépit de ses occupations il continue ses prédications. Lediers parle souvent de lui dans ses Mémoires. Le cardinal H. Thiard de Bissy, successeur de Bossuet en 1705, le conservera à son service jusqu'au 9 avril 1711, date à laquelle il dut s'en séparer à cause de son jansénisme militant. Treuvé revint à Paris, où il se retira sur la paroisse de Saint-Nicolas-des-Champs, luttant sans arrêt contre la bulle Unigenitus. Il y mourut le 22 avril 1730 et fut inhumé dans le cimetière de Saint-Nicolas-des-Champs. Treuvé a laissé quelques ouvrages, dont voici les principaux. Instruction sur les dispositions qu'on doit apporter aux sacrements de Pénitence et d'Eucharistie tirées de l'Écriture Sainte, des SS. Pères et de quelques autres saints auteurs, où les fidèles apprendront la conduite qu'ils doivent observer à l'égard de ces deux sacrements (Paris, 1676 ; au moins 38 éd. jusqu'en 1786). Cet ouvrage, dédié à Mme de Longueville, fut 1258 très apprécié dans les milieux jansénistes. Il trouve place dans un genre littéraire très développé au 17e siècle, celui des manuels d'accès aux...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 5 pages.